Les Lions du Sénégal jouent ce vendredi contre l’Afrique du Sud. Un match plus que décisif. En effet, il s’agit de prendre une place en direction de la Russie où se jouera la 21èmeédition de la phase finale de la Coupe du monde. Premier de son groupe avec huit points devant le Burkina (6 points), le Cap-Vert (6 points) et enfin l’Afrique du Sud (4 points), le Sénégal a ses chances au bout des crampons.
Mieux encore, au moment où ses principaux concurrents n’ont qu’un match à jouer, les Lions de la Téranga doivent jouer deux fois. Ce vendredi en Afrique du Sud contre les Bafana-Bafana, puis à Dakar le 14 novembre. Autrement dit, nous pouvons sortir des matchs de poule avec pas moins de 14 points.
Pour cela, il faudra bien gagner ces deux rencontres. Pourtant, le Sénégal en a les moyens et les capacités. Mais il faudra bien que les joueurs refusent une quelconque pression, évitent les provocations de l’adversaire et se concentrer uniquement sur le match. Il faudra bien qu’ils sachent que pas moins de 14 millions de Sénégalais les regardent, les supportent pour la victoire finale. Il faudra bien que l’encadrement technique et les officiels remplissent pleinement leur rôle.
Il faudra surtout que le Sélectionneur Aliou Cissé ne fasse pas la bêtise technique de laisser les Bafana-Bafana conserver le ballon et se mettre très vite en confiance devant un public qui viendra nombreux. Il lui faudra savoir tenir le meilleur langage footballistique autant dans les vestiaires que sur le banc. Il lui faudra savoir quand et comment opérer des changements, renforcer son milieu de terrain et demander au gardien (Khadim Ndiaye) de se concentrer au maximum.
Au-delà de ces considérations qu’un simple joueur de PlayStation maîtrise et connaît parfaitement, le football reste un art que devront pratiquer les Lions. Autant ils devront être des Picasso sur le terrain, autant ils devront être des chasseurs de gibiers, des tôliers, des communicants qui sauront anticiper en lisant dans la tête des Bafana-Bafana. C’est dire qu’ils devront même être des philosophes du ballon rond qui vont déconstruire le plan de jeu de l’adversaire et reconstruire pour le surprendre.
Et, ils ont l’impérieuse mission de gagner cette «guerre» pour une fois de plus, après 2002, pour hisser le drapeau du Sénégal au sommet du monde du football. Ce qui est certain, notre pays gagnera encore en notoriété internationale puisqu’une compétition a forcément un regard globalisant qui prend en compte les secteurs de l’activité économique, politique, culturelle, touristique, infrastructurelle, entre autres. Ce match contre l’Afrique du Sud vaut plus qu’une simple qualification à cette coupe du monde que le pays des prolétaires abritera en 2018, c’est-à-dire cent-un (101) ans après la révolution de Lénine. Donc, la révolution des Lions commence d’abord à Polokwane.
