Nécessité de survivre au-delà de 2024 : Bby veut se muer en parti unique, mais…

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Après avoir expérimenté le multipartisme depuis plusieurs décennies, le Sénégal évolue à l’ère des grandes coalitions telle Benno Bokk Yakaar, au pouvoir depuis 2012. Mais la grande coalition de la majorité présidentielle ne veut plus rester une coalition, elle cherche à se muer en parti politique avec la mise en place d’une direction unifiée en vue des futures joutes électorales de 2024 et au-delà.

Si l’idée fait son petit bonhomme de chemin, il est à se demander si Benno peut y arriver et comment. Devant cette ambition pour le moins audacieuse, se dressent des écueils et pas des moindres, comme la candidature annoncée par l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, à la présidentielle de 2024.

Un parti comme le PS, après le décès de son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, nage en eux troubles avec les démons de la division qui hante la succession du défunt patron des Verts. Il y a également le cas Khalifa Sall, exclu du parti avec ses soutiens, qui ne cachent pas leur désir de rentrer dans les rangs socialistes. Mais pour l’Alliance pour la république (Apr) et ses alliés, l’idée d’un parti unique n’est pas saugrenue.

Elle s’impose même. «De Bennoo Bokk Yaakaar, on est passé à la Majorité présidentielle. Donc, il faut réfléchir à avoir une direction politique unifiée. Il faut que les formes changent et que nous puissions avoir de l’audace pour aller vers une unité politique», évoquait, dans Sud quotidien, le député Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire de la majorité Benno Bokk Yakaar.

Pour sa part, Moussa Sarr de la LD estime que la coalition Benno ne doit pas s’arrêter en si bon chemin après avoir remporté la dernière présidentielle avec plus de 58% des suffrages. «Bennoo doit survivre au-delà de 2024. À la Ld, nous voulons que la coalition Bby se transforme en un grand parti de rassemblement pour garder le pays jusqu’en 2035.

C’est notre souhait et nous travaillons pour y arriver», déclare-t-il, repris par Sud quotidien. Il a toutefois rappeler que le fait que le président Macky Sall effectue son second et dernier mandat, devrait nécessairement ouvrir la porte à une nouvelle candidature au sein de la majorité présidentielle. Une candidature qui risque de ne pas faire l’unanimité au sein de Benno étant donné que les velléités de succession se font connaitre déjà dans les rangs des alliés. A commencer par l’Afp.

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