Les 10 mille milliards de l’affaire Aliou Sall ou Petro-Tim infeste, chaque jour, un peu plus, la place publique. Chaque chapelle épilogue à tout-va. Aliou Sall est défendu par sa famille politique et descendu en flammes par ses contempteurs. Outre ce duel politique, une autre catégorie excelle dans l’analyse et dans ce choc des arguments, les orientations sont passionnantes et passionnées.
Dans l’argumentaire, l’ouverture d’une enquête sur le rapport de l’Ige déposé dans la rue publique des réseaux sociaux, exigée par le ministère de la Justice, est accueillie comme un pas républicain dans cette pétrogate à la sénégalaise. L’autorité trouve-t-elle nécessaire d’investiguer sur les récriminations en rapport avec les contrats pétroliers ?
Autant son intervention a éclairci le dossier, autant également elle a obstrué l’horizon quant audit rapport, datant de 7 ans, qui n’aurait pas été transmis au chef de l’Etat. Grave aveu, selon l’ex-ministre de l’Energie. Thierno Alassane Sall s’étonne, de même que les Sénégalais, qu’un tel document n’ait été signé par le Président Sall qui s’est intéressé au dossier, dès sa prise de pouvoir.
Toujours est-il que pouvoir, opposition et citoyens gagneraient à connaître le fin mot de cette nébuleuse. La démission de Aliou Sall de la Caisse de dépôt et de consignation, exigée par les journalistes Madiambal Diagne et Ibrahima Sané, proches du Président Sall, s’inscrit dans ce souci de transparence.
Le Forum social sénégalais va plus loin, exigeant la publication de tous les contrats entre l’Etat et Franck Timis, la divulgation du contrat de rachat des actions de Franck Timis par Bp et la mise sur pied d’une commission d’enquête. Rejoignant ainsi les exigences de la Plateforme Ar lu niou bokk. A cela près que les camarades de Cheikh Tidiane Dièye placent la démission d’une personne, fut-elle frangin de Prési, est au plus bas de l’échelle de leur combat.
