[Photos] Italie : L’histoire renversante d’Abdulgader Diallo retrouvé mort et dont la dépouille est bloquée à…

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Son histoire est ahurissante. Abdulgader Diallo, jeune Ivoirien de 29 ans, d’origine guinéenne, est retrouvé pendu dans une chambre d’hôtel, le 28 juillet dernier, en Sardaigne. Mais faute de papiers, sa dépouille est toujours bloquée à l’aéroport de Rome.
L’homme, comme bon nombre de jeunes émigrés clandestins africains, a regagné l’Italie par la voie maritime. Ça fait déjà plus de trois ans. Disposant, par la suite, du statut de reconnaissance internationale comme réfugié, Abdulgader Diallo a été finalement logé par un service social italien. Mais la maison a pris feu, il y a quelques mois. Et les responsables de ladite structure lui avaient payé une chambre d’hôtel où il devait se loger jusqu’en fin septembre, en attendant la suite de l’enquête pour élucider les circonstances de cet incendie jugé criminel, d’après des informations parvenues à Seneweb.
Et c’est dans cette même chambre d’hôtel où il a été retrouvé pendu, le 28 juillet dernier.
La fille italienne avec qui il a eu un enfant de 3 ans, voulait l’enterrer en Italie. Ce à quoi sa famille, établie à Gagnoa, une localité située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, s’est opposée.
C’est ainsi que la Coordinamento delle diaspore in Sardegna (Coordination des diasporas en Sardaigne, Ndlr) saisie, a démarré les tractations nécessaires et lancé des collectes de fonds avec les 22 associations d’émigrés qu’elle regroupe.
D’ailleurs, au bout de quelques jours, cette structure, dirigée par Elizabeth Rijo, a pu mobiliser et remettre la somme nécessaire (6 800 euros) au service funéraire qui devrait s’occuper du rapatriement du corps d’Abdulgader Diallo au pays d’Alassane Ouattara. Chose qui n’est toujours pas faite. Et pour cause ! Le défunt ne disposait pas de carte nationale d’identité guinéenne, pour n’avoir pas été déclaré, encore moins de documents ivoiriens où vit actuellement sa famille.
“A notre grande surprise, quand on a fait toutes les démarches, on nous a demandé un laisser-passer en plus d’une autorisation d’atterrir. L’ambassade ivoirienne, saisie, avait donné son accord. Mais, au dernier moment, ils nous disent que ce n’est plus possible et qu’il fallait plutôt saisir l’ambassade guinéenne, d’autant plus qu’il est né en Guinée”, regrette Souleymane Diallo Ndoye, chargé du volet migration et problèmes juridiques de la Coordination des diasporas en Sardaigne.
La même réponse leur sera finalement adressée par les autorités diplomatiques guinéennes.
Ce qui fait que la dépouille, rapatriée de Sardaigne à Rome, est, depuis le 9 septembre dernier, à l’aéroport de la capitale italienne.
“Chaque jour, on paie pour pouvoir le garder dans la chambre froide, mais les autorités aéroportuaires nous mettent la pression et menacent de récupérer le corps pour inhumation sur place. Elles nous ont donné un délai de 4 jours pour passer à l’acte”, se lamentent nos interlocuteurs.
Aujourd’hui, la Coordination des diasporas en Sardaigne, qui dit être au bout de ses efforts, appelle les deux nations (ivoirienne et guinéenne) à réagir pour rapatrier la dépouille, afin que leur “frère” puisse désormais reposer auprès des siens.

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