Le gamin, «tétanisé par la peur», a fini par s’exécuter, a-t-il déclaré. L’affaire a été réglée à l’amiable. Mais, à la veille de la Tabaski célébrée le 17 juin dernier, un élève apostrophe ainsi sa mère : «Yaye sunu Serigne bi goordjiguene-la (NDLR : Maman, notre marabout-répétiteur est un homosexuel). Sa mère hurle de stupeur et tente de noyer le poisson. Le père, qui a tout entendu, informe le délégué de quartier. Qui interpelle le gamin. Ce dernier maintient ses accusations.
Parmi les présumées victimes, le fils du délégué de quartier brise le silence et confirme les accusations de son camarade. Une plainte sera ainsi déposée au niveau du commissariat d’arrondissement de Thiaroye.
Les jeunes garçons sont conduits à l’hôpital après l’ouverture de l’enquête. Après examen, les résultats du certificat médical concluent à des «déchirures anales». Le mis en cause a été cueilli illico presto. Déféré hier, il est poursuivi pour acte contre nature, incitation à la débauche, détournement de mineur, pédophilie et viol commis sur des mineurs. Son épouse n’a pas tardé à demander le divorce, signale Les Échos.