PIKINE: Un vendeur de fourneaux pique une crise, croise un maçon dans la rue et le poignarde à mort

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La cité Technopole de Pikine (banlieue dakaroise) a été le théâtre d’une horrible agression au couteau contre le maçon Malick Bèye (25 ans) de la part du vendeur de fourneaux Cheikh Diankha (41 ans). Celui-ci – sujet à des troubles du comportement – a surpris Bèye dans la rue et lui a mortellement asséné des coups de couteau, dont l’un dans le cœur.

Le vendeur de fourneaux Cheikh Diankha a tué de plusieurs coups de couteau le maçon Malick Bèye. Le meurtre est survenu en début d’après midi du 4 avril, à la cité Technopole, dans le département de Pikine.

Cheikh disjoncte dans sa chambre, menace et somme sa famille de sortir de la maison

Ce jour-là, Diankha a piqué une violente crise d’hystérie inhabituelle dans sa chambre. Comme chaque fois que cela lui arrive, il pousse des cris d’orfraie à tout rompre. Il déboule de la pièce, profère des menaces aux membres de la famille et les somme de sortir dare-dare de la maison. Ceux-ci craignent pour leurs vies et sonnent l’alerte. Ils dévalent en catastrophe les escaliers et se précipitent dehors. Diankha continue de hurler, s’agite sans cesse et débite des insanités à tout-va. Il sort de la maison, tombe sur le mécanicien Mouhamed Ndao, dit Ameth, et lui saute au cou.

Il tombe sur le mécano Ameth, dans la rue, l’invective et jure de le tuer ; celui-ci craint pour sa vie, se rebiffe et l’envoie au sol

Pris de court, le mécano croit à une farce, interpelle Diankha et tente de se défaire de l’étreinte. Mais, celui-ci s’agrippe de toutes ses forces au sieur Ndao et menace de le tuer. Ameth craint pour sa vie, organise une farouche résistance et parvient à maîtriser son agresseur. Il l’envoie violemment à terre, lui monte dessus et le plaque au sol. Des voisins arrivent, croient à une bagarre et s’interposent entre les deux individus. Ameth-le mécano se relève, abandonne Diankha sur place et se dirige à pas pressés à son lieu de travail, où un client l’attendait pour une séance de dépannage sur son véhicule.

Diankha prend un couteau chez lui, aperçoit l’apprenti-maçon dans la rue et lui plante 2 coups, dont l’un dans le cœur

Diankha devient alors furieux et très agité. Il développe une inquiétante crise de trouble psychique, prend un couteau chez lui et retourne dans la rue. Il brandit l’arme blanche, se met à crier et affiche ses intentions meurtrières. A la vue du couteau, les voisins débarrassent le plancher et se barricadent. Le dépressif erre dans la rue, avec son grand couteau à la lame scintillante bien visible à la main, croise le maçon Malick Bèye, à hauteur de la maison du délégué de quartier, et l’attaque. Mais, avant que Bèye ne réalise la folie meurtrière de son assaillant, celui-ci lui a déjà planté deux coups de couteau, dont l’un dans le cœur. Il l’abandonne à son triste sort et tente de filer à l’anglaise.

Des voisins dénoncent le meurtre atroce du pauvre bonhomme et menacent de le venger

Le maçon s’écroule au sol et se débat dans tous les sens. Il se vide par flots de son sang et meurt sur le coup. Des voisins fustigent la mort tragique du pauvre innocent, montent sur leurs grands chevaux et déclenchent une effroyable vindicte populaire contre le jeune dépressif. Ils commencent alors à s’attaquer au mis en cause et le rouent de violents coups. D’autres, redoutant le pire, se retirent de la scène de bastonnade en règle et câblent les limiers de l’arrondissement de Pikine pour une rapide intervention.

Les hommes du commissaire Adramé Sarr débarquent et évitent de justesse le double meurtre ; l’arme du crime retrouvée

Alerté du drame et de l’éventualité d’un second meurtre, le commissaire de police de Pikine, Adramé Sarr, prend très rapidement les mesures d’urgence et lâche ses hommes, qui sautent dans un véhicule de service, toute sirène hurlante, se déportent en toute urgence sur la scène de crime, dégagent la foule et évitent de justesse le double meurtre. D’autant que des gens avaient commencé à rouspéter et appelaient à la vengeance. Les flics immobilisent le présumé meurtrier par une paire de menottes et l’embarquent dans la fourgonnette. Ils parviennent à retrouver l’arme du crime et la placent sous scellés.

Le corps de l’apprenti-maçon évacué à l’Hôpital général de Grand-Yoff pour autopsie ; le mis en cause conduit à l’hôpital puis gardé à vue

Les sapeurs-pompiers arrivent, installent le défunt sur une civière et le conduisent à la morgue de l’Hôpital général de Grand-Yoff (ex-Cto). Tandis que le présumé tueur a été envoyé d’abord au Centre hospitalier psychiatrique de Thiaroye, avant d’être reconduit au commissariat de police de Pikine, où il se trouve présentement en garde-à-vue et se soumet à l’exercice fatidique des questions-réponses des enquêteurs.

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