Actualités

Polémique autour de la DPG de Sonko : La République des Valeurs interpelle le Président Bassirou Diomaye Faye…

Dans un communiqué reçu par la rédaction de sunugal 24, la République des Valeurs/Réewum Ngor a tenu à alerter « sur le risque d’une crise institutionnelle dont notre pays n’a absolument pas besoin, surtout dans ce contexte chaotique suivant l’élection présidentielle« .

« La polémique sur la déclaration de politique générale a été inutilement alimentée et amplifiée par la conférence de presse tenue par les députés de la coalition YEWWI ASKAN WI et la communication sur le sujet du Premier ministre, Ousmane Sonko. L’argument que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’est pas à jour pour essayer de justifier le refus du Premier ministre de se présenter devant la représentation nationale dans le cadre de l’article 55 de la Constitution est à la fois curieux et léger« , souligne la note signée Dr. Samba Faye.

Pour le Porte parole de la République des Valeurs/Réewum Ngor, « il est curieux si tant est qu’un Premier ministre a déjà fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale dans ces conditions et l’événement s’était très bien passé malgré cette version du texte. Le plus amusant est que les mêmes députés qui croient avoir trouvé un argument phare pour aider dans le retardement du respect de cette exigence constitutionnelle y avaient pris part et avaient joué pleinement leur rôle d’opposant à l’époque

« .

Un argument, d’après Thierno Alassane Sall et Cie, « aussi léger« . Car, poursuivent-il, « l’article 55 de la Constitution n’a jamais conditionné sa mise en œuvre à l’adoption ou à la mise à jour d’un quelconque autre texte. Lorsque le constituant estime qu’une telle disposition constitutionnelle nécessite un texte de loi pour la compléter, il le prescrit expressément en renvoyant à une loi ordinaire ou une loi organique. Le texte constitutionnel comprend de nombreux renvois en ce sens. Tel n’est pas le cas ici. À moins de vouloir appliquer le droit de la République du Gondwana, il est choquant de chercher à neutraliser une disposition constitutionnelle, ne renvoyant à aucun texte pour son application, en arguant des lacunes d’un texte de valeur juridique inférieure« .

Avant de poursuivre : « L’argument fétiche serait également erroné si l’article 55 de la Constitution renvoyait au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour aménager la procédure de réception de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Lorsqu’une disposition constitutionnelle prescrit l’adoption d’un texte de loi pour la compléter, le refus de prendre ledit texte de loi ne constitue systématiquement pas un facteur bloquant. Il ne l’est que quand son contenu est substantiellement indispensable à l’application de la Constitution. Il est inutile de rappeler que nous ne sommes pas dans cette situation en l’espèce. L’article 55 de la Constitution est bien applicable dans la version actuelle du Règlement intérieur et n’a pas besoin d’être complété. Selon cet article, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale après sa nomination ; cette déclaration est suivie de débats qui peuvent donner lieu à un vote de confiance si le Premier ministre le demande ; lorsque celui-ci pose une question de confiance, la confiance de l’Assemblée nationale est accordée à la majorité absolue de ses membres

« .

« On constate à la lecture de ces dispositions que l’article 55 a presque tout prévu concernant la déclaration de politique générale du Premier ministre. Il ne resterait alors qu’à appliquer les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale sur la tenue des séances (articles 61 à 72) qui organisent les débats et répartissent le temps de parole. À la fin, le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne serait lacunaire sur le sujet que parce qu’il n’a pas indiqué que le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant le Parlement ; mais cela est déjà pourvu par la Constitution, la norme suprême. En résumé, l’obstacle juridique excipé pour refuser de se conformer à une exigence constitutionnelle n’existe pas« , soutient la République des Valeurs/Réewum Ngor.

Ils déplore ainsi « cette situation qui plonge encore notre pays dans un débat futile au moment où toutes les énergies devraient être employées à la recherche de l’épanouissement du peuple Sénégalais et de la prospérité de notre pays. Nous en appelons à la retenue afin d’éviter une crise institutionnelle qui, à tout le moins, retarderait le Sénégal« .

Ils interpellent à cet effet le président de la République « en tant que garant du fonctionnement régulier des institutions » afin qu’il s’investisse à trouver rapidement une solution « à ce conflit factice« .

Rédaction

Recent Posts

Mort sous le pont de l’émergence : Les conclusions du légiste et la décision du procureur

Un corps sans vie a été découvert ce vendredi sous le pont de l'émergence. La…

9 heures ago

Plusieurs migrants meurent dans des tentatives de traversée de la Manche (autorités françaises)

Plusieurs personnes migrantes, dont un jeune enfant, sont mortes dans la nuit de vendredi à…

10 heures ago

La commission d’examen et de validation de déclaration des entreprises de presse mise en place par le ministère de la communication

Le Sénégal à travers le ministère de la communication des télécommunications et de l'économie numérique…

11 heures ago

L’agence Moody’s réduit la note du Sénégal sur la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement

Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a annoncé hier, vendredi 04 octobre…

12 heures ago

Interdit de quitter le territoire : Madiambal Diagne dénonce un acharnement sur sa personne

Madiambal Diagne, le PDG d'Avenir Communication, a été interdit de voyager hier, jeudi, car il…

1 jour ago

Mame Mbaye Niang risque de voir tous ses biens confisqués s’il refuge de se rentrer au sénégal

"Un virement et un dépôt d'un montant total de 2 millions 500.000 euros Abdoulaye Sylla patron de l'entreprise Ecotra a été auditionné hier, jeudi 03 octobre 2024…

1 jour ago