La polémique suscitée par la remise en cause de la qualité du carburant importée au Sénégal par l’ONG suisse Public Eye n’est pas une première en Afrique. Mais pour mettre fin à ce tollé, l’Etat devrait diligenter d’urgence une expertise scientifique en bonne et dû forme.
Rien ne sert de laisser enfler la polémique tributaire du rapport de l’ONG suisse Public Eye selon lequel « les carburants livrés par les négociants suisses en Afrique sont dangereux et nocifs pour la santé ».Tant il est vrai que l’Afrique continue d’être le dépotoir de tout ce qui est impropre à la consommation légale mais comme le soutient cet ONG, les négociants suisses profitent des faibles standards en Afrique pour produire, livrer et vendre des carburants à haute teneur en souffre, interdit en Europe. Et que parmi les 8 pays cités dans cette affaire, le Sénégal en ferait partie. Une voix autorisée de l’Etat aurait apporté un cinglant démenti à cet effet mais là n’est pas le problème. Car il aurait suffi aux autorités de s’atteler à une expertise scientifique dûment diligentée pour mettre fin définitivement au tollé soulevé par cet ONG. Certes les motivations de cet organisme pourraient être sujettes à caution car des enjeux commerciaux à l’échelle mondialisée pourraient probablement être à la base de ces révélations. Mais en tout état de cause, l’Etat gagnerait à diligenter une expertise scientifique pour calmer définitivement cette polémique.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET