Pour Aminata Touré, le Procureur n’a aucun intérêt à s’acharner sur Khalifa Sall

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Envoyée Spéciale du Président de la République et Ancien premier ministre, Aminata Touré a dirigé ces derniers temps des missions d’observation au Kenya, au Libéria et a participé à des foras avec d’anciens présidents Américains. Cela ne l’empêche aucunement de faire valoir son avis sur les questions d’actualité du pays. Ainsi dans un entretien accordé à nos confrères de l’Observateur, elle revient sur plusieurs sujets qui minent l’actualité notamment le dossier Khalifa Sall, mais aussi les retrouvailles entre Abdoulaye Wade et Macky Sall.

Sur le dossier du maire de Dakar, Mimi Touré considère que les magistrats font leur travail et que la défense également sait faire son travail, alors il faut donc laisser la justice faire son travail. Elle rappelle qu’il ne s’agit pas là d’un procès contrairement à ce que beaucoup pense. Il s’agit là d’une affaire de détournement de deniers publics, de ce fait il serait donc important que les politiques, majorité et opposition sachent qu’ils sont redevables de la manipulation des deniers publics. Il ne faudrait donc pas que le débat de procédure fasse oublier qu’au départ on a parlé de 1 milliard 800 millions Fcfa. Concernant le procureur, l’ancienne Garde des Sceaux affirme avoir travaillé avec l’ensemble du système judiciaire, dont le procureur qui était son conseiller technique, tout ce qu’elle retient de l’homme, c’est que c’est un bon magistrat. Elle ne voit pas pourquoi il aurait un intérêt particulier à s’acharner sur Khalifa Sall. Néanmoins, pense-t-elle, il fait son travail de procureur, tout comme les avocats font leur travail d’avocat et en face, il y a des juges qui, sur la base de l’instruction du dossier, prennent leurs décisions.

A la question de savoir si les retrouvailles Wade-Macky étaient une bonne chose, Aminata Touré pense que dans une civilisation aussi avancée que celle du Sénégal, il faut qu’il y ait des rapports civilisés entre les acteurs politiques, à fortiori entre des hommes qui ont occupé des positions suprêmes comme Président de la République. “Ce que j’ai compris du message du Khalife, c’est la nécessité de rapports civilisés entre deux présidents. Il cultiver ces rapports civilisés et jusqu’au sein de la classe politique, que l’on soit de l’opposition ou du pouvoir”, a-t-elle fait entendre.

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