Pour préserver la Paix : Un examen de conscience nationale est redevable à tous les Sénégalais

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L’heure est plus que grave car tous les signes et signaux d’une confrontation pré-électorale entre partisans et adversaires du pouvoir sont visibles. En effet, l’ébullition politique tributaire du lourd contentieux électoral qui bannit toute notion de consensus national  entre acteurs politiques va de mal en pis. Pour ce faire, il est impératif à tous les Sénégalais de se résoudre à un examen de conscience nationale. A contrario, ce serait regrettable.

L’adage selon lequel : « La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante » pourrait bien se combiner dans un sénégal où la montée d’adrénaline au sein du landerneau politique national n’augure rien de bon. Présentement, les Sénégalais ne sont d’accord sur  aucun critère devant présider à l’organisation prochaine de la présidentielle de 2019.Le pouvoir se vautre sur ses prérogatives institutionnelles pour légitimer ses actes de tous les jours. Egalement, l’opposition récuse tout ce qui est lié au processus électoral tout en appelant les Sénégalais à la résistance. Du coup, chaque camp tente de schématiser l’autre à sa guise tout en oblitérant le peuple Sénégalais qui est le dépositaire de la légitimité populaire. L’opposition multiplie ses casus belli, la majorité excelle dans la musculation de ses actes. Ainsi, face à ce bras de fer qui n’est l’apanage d’aucun pays au monde qui se veut stable et démocratique, les Sénégalais ne savent plus à quel saint vouer leur sort. Et au niveau de la sous région, tous les pays qui entourent le sénégal ont connu une instabilité qui a basculé dans des affrontements on ne peut plus violents. La Côte d’Ivoire vient de sortir d’une guerre civile tributaire d’un lourd contentieux électoral. La Guinée Bissau traverse présentement  un blocage institutionnel lié au bras de fer entre le Chef de l’Etat et son Premier ministre. La Guinée est assise sur un semblant d’accalmie politique qui n’augure rien de stable. Le Mali est en proie à une rébellion qui menace l’intégrité sécuritaire de toute la sous région. Aujourd’hui, seul le Sénégal demeure l’électron libre qui peut se targuer de n’avoir pas connu une instabilité politique aux allures d’une guerre civile. Sur ce, il urge au pouvoir tout comme à l’opposition de procéder à un examen de conscience nationale afin de dégager de larges consensus pour préserver la paix sociale. S’y ajoute la découverte du pétrole sur nos sols qui expose notre pays à la convoitise des grandes puissances de ce monde. Toutes choses en tout cas qui font que les sénégalais ont intérêt à se résoudre à un examen de conscience nationale avant qu’il ne soit trop tard. L’histoire du monde nous aura appris que dans un pays où les acteurs politiques se résolvent à ne pas se parler, ce sont indubitablement les armes qui finiront par parler. Et c’est surtout ce que le Sénégal se doit d’éviter à la veille de son élection présidentielle.

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