Présidence de la CAF: Augustin Senghor promet un football africain qui gagne

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Candidat à la présidence de la CAF, Me Augustin Senghor a lancé, ce samedi, sa campagne électorale à Praia au cours de l’assemblée générale de la zone Ufoa A. Le patron du football sénégalais y a dévoilé un programme en quatre axes prioritaires d’actions déclinées en 11 engagements phares qui constituent un impératif pour une CAF crédible et plus performante.

Me Augustin Senghor a démarré de manière forte sa campagne pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). A Praia et en présence de plusieurs présidents de fédérations de la zone ouest africaine (Zone Ufoa A), présidée par Antonio Souaré, de l’ambassadrice du Sénégal au Cap-Vert et de plusieurs personnalités du monde du football, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décliné un plan d’actions volontariste et novateur.

Professionnalisation des clubs

Le premier axe de cet ambitieux feuille de route est lié a la gouvernance exécutive, administrative et juridique. Me Senghor compte, une fois élu, « reformer en priorité et en profondeur l’ensemble du cadre juridique et décisionnel de la confédération », mais aussi « restructurer le mode fonctionnement du Comex et le mode de désignation de ses membres ». Il promet également de poursuivre et d’accélérer les actions de restructuration et de modernisation de l’administration de la CAF. Le développement des compétitions et du football de base sont en bonne place dans le programme dévoilé par Senghor à Praia. L’objectif étant la revalorisation de la pratique du football a tous les niveaux et pour tous. Pour ce faire, il s’agira, selon Me Augustin Senghor, « d’accélérer le processus de la professionnalisation des clubs à l’échelle du continent,  en intensifiant  les actions de développement du football féminin dans toutes ses dimensions ».
Le Sénégalais compte également « promouvoir un programme continental de football et de modernisation d’infrastructures de football pour la haute compétition et pour le football de base ». Il s’est aussi engagé à s’investir dans la gestion financière et commerciale, ingrédients nécessaires pour une « plus grande efficacité et autonomie financière axée sur une vraie capacité de mobilisation de ressources modernes dans le respect du comportement éthique, de la transparence et de la responsabilité ».
Partenariats
Le dernier axe de son programme concerne les partenariats institutionnels et des relations extérieures. En quête d’autonomie financière, technique et institutionnelle, la CAF a besoin, de l’avis de Me Senghor, de l’accompagnement de l’instance faîtière du football mondial qu’est la Fifa., mais aussi de l’appui des États et Gouvernements africains et d’une collaboration accrue avec les cinq autres confédérations, « au nom de l’universalisme du football ».
Etat des lieux de la CAF
Au-delà de ce programme, le candidat Senghor a fait l’état des lieux de la CAF en huit points. Le président de la Fsf a mis le doigts sur les plaies qui gangrènent l’institution et qui méritent d’être pansées. Il s’agit entre autres de l’ordonnancement juridique qu’il trouve désuet, des problèmes de gouvernance, mais aussi et surtout de la précarité de la situation financière, marquée par « un cycle de déficit financier structurel lors des derniers exercices ». A cela s’ajoutent, selon Me Senghor, la  » balkanisation statutaire » de la CAF à des fins politiques au détriment de l’unité et de la cohésion de ses 54 membres, les défaillances récurrentes à organiser et à respecter les compétitions de la CAF pour des raisons endogènes et exogènes, l’absence d’une politique commerciale attractive.
Les raisons d’un engagement
Pour Me Senghor, son engagement relève d’une « prise de responsabilité historique ». Son objectif, dit-il, est  » d’impulser une nouvelle démarche par (son) leadership innovant ». Et son ambition pour la CAF, fait-il savoir, « a pour moteur l’atteinte d’un double objectifs de développement durable ». Il s’agira « de promouvoir et d’asseoir un développement horizontal, équilibré et durable du football africain au niveau continental « , mais aussi de « donner corps et âme, d’ici 2019, à cette conviction forte que l’avenir du football mondial se fera avec l’Afrique ou ne se fera pas ».
De même, Augustin Senghor promet de mener l’Afrique à la Coupe du monde de 2026 (Usa-Mexique-Canada), la première à 48 équipes, avec un visage plus conquérant. C’est-à-dire placer plusieurs équipes du continent en quarts de finale, accéder en demi-finale. « Une CAF soudée, rigoureuse et rayonnante », est le résumé de ses ambitions.
Le Soleil

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