La communauté internationale a salué lundi la bonne tenue du scrutin qui doit permettre de restaurer l’ordre constitutionnel en Haïti après plus d’un an de crise.
Les scrutins présidentiel et législatif avaient été organisés en 2015 mais, à cause d’actes de violence et face aux preuves de fraudes massives, les autorités avaient annulé la présidentielle et une partie des élections parlementaires.
M. Martelly, élu président en 2011, n’a de ce fait pas transmis le pouvoir à un successeur élu au suffrage universel: le parlement a élu en février Jocelerme Privert, alors président du Sénat, au poste de président provisoire.
Reprogrammé pour le 9 octobre, le premier tour de la présidentielle a dû être reporté à cause du passage de l’ouragan dévastateur Matthew sur le sud du pays le 4 octobre. Il a fait plus de 540 morts.
Après les déclarations de victoire des partisans du PHTK et de Fanmi Lavalas, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé lundi les différents acteurs au respect des institutions, leur demandant de “placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération”.
M. Ban a “exhorté tous les acteurs à attendre les résultats proclamés par le CEP et à avoir recours uniquement aux voies légales en cas de contestation”.
L’Organisation des Etats Américains (OEA), qui a déployé en Haïti une mission d’observation électorale de 130 membres, a également incité les partis à faire preuve de retenue.
“Nous ne pouvons contrôler les déclarations des partis politiques: ils ont leur propre stratégie mais il est important que les gens attendent les résultats officiels et ne soient pas influencés par les déclarations politiques”, a commenté Gerardo De Icaza, directeur du département de l’OEA en Haïti pour la coopération et l’observation électorale.
“Nous ne sommes pas d’accord avec les partis politiques qui font des déclarations et ne respectent les institutions”, a-t-il indiqué, après la présentation du rapport préliminaire de la mission d’observation.