Procès de la femme battue : Bara Sow, lors de son procès : “Ndèye Coumba Dafa Am Faar”

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Le procès de la femme battue se déroule, à l’instant même, au niveau du tribunal département de Mbacké. A la barre, le Sieur Bara Sow, l’époux qui avait violemment balafré le corps de sa femme Ndèye Coumba Diop, à coup de fils, a révélé l’avoir battue, parce que, “Ndeye Coumba Ba entretient une relation avec son ex-petit ami qui l’appelle souvent. La Police avait sommé ce dernier pour qu’il arrête d’appeler Ndèye Coumba Diop, suite à ma déclaration au Commissariat”.

Poursuivant, il ajoute au juge : “ainsi, elle (Ndlr : Ndèye Coumba) s’est fâchée contre moi. En plus, j’ai vu son numéro à nouveau sur son téléphone. Je l’ai frappée du fait qu’elle a refusé d’attacher le moustiquaire et je l’avais giflé, le jour de la korité car elle était sortie sans mon aval”, a confié Bara sow.

Interpellée par le juge, la victime a rejeté catégoriquement les accusations. Et, ses avocats demandent une peine comprise entre 1 et 5 ans, en plus d’une amende de 50.000 à 500.000 F Cfa et des dommages et intérêts de 5.000.000 pour Ndèye Coumba Diop. L’audience se poursuit, au moment où ces lignes sont en train d’être couchées.

Mor Mbaye Cissé, Correspondant à Mbacké

actusen.sn

Le procès de Bara Sow, qui avait battu sa femme Ndeye Coumba Diop a eu lieu ce jeudi à Mbacké. Et le mari belliqueux a été condamné à 02 ans de prison dont dont 03 mois ferme.

Devant la barre du tribunal d’instance de Mbacké, Bara Sow a reconnu les faits de coups et blessures volontaires sur son épouse, Ndeye Coumba Diop. Toutefois, il a cherché à se justifier en accusant celle-ci d’infidélité. Ce qui n’a pas convaincu le juge, qui l’a condamné à 02 ans de prison dont 03 mois ferme.

En sus de cette condamnation, Bara Sow devra verser à sa femme Ndeye Coumba Diop (âgée seulement de 16 ans), 01 million de Fcfa en guise de dommages et intérêts en plus d’une amende de 100 000 Fcfa.

Au Sénégal, dans la ville de Mbacké, c’est l’ouverture ce jeudi 9 août du procès de l’affaire Ndeye Coumba Diop, une jeune fille de 17 ans. La vidéo de son agression dans la ville de Touba avait fait le tour des réseaux sociaux à la fin du mois de juillet. Dans le box des accusés, son mari Bara Sow, l’auteur présumé des violences. Une affaire qui avait énormément ému l’opinion sénégalaise à la fin du mois de juillet.
Le visage tuméfié, le corps en sang, battue à coup de fils électriques, la vidéo du calvaire de Ndeye Coumba Diop est publiée fin juillet sur Facebook. Des milliers de réactions en quelques minutes et une affaire qui fait la Une de la presse. Pour Oumy Regina Sambou, membre des Ladies Club, un groupe de femmes très actif sur le réseau social, c’est une façon de dire non à la banalisation de la violence : « Il y a une véritable mobilisation pour dénoncer ça. La parole se libère. Après on se dit qu’il ne faut pas s’arrêter à ça. Il ne suffit pas d’arriver à ce que son mari paye pour l’avoir battu, mais il suffit de faire en sorte que ce genre de truc n’arrive plus ».

Dans la foulée, les Ladies Club contacte un avocat pour défendre la victime. Mais l’affaire connaît des rebondissements. Sous la pression de ses parents, Ndeye Coumba Diop retire sa plainte, puis se ravise de nouveau en se constituant partie civile. Pour son avocat, maître Abdoulaye Babou, c’est la preuve que les violences conjugales sont encore taboues au sein des familles : « Il y a un phénomène culturel qui veut qu’on arrange tout en famille. On a encore horreur, mais vraiment horreur, de faire appel à la justice. La meilleure manière de lutter contre cela, c’est le cas Ndeye Coumba Diop. »

Dans le Code pénal sénégalais, les violences domestiques sont passibles d’une peine d’un à 5 ans de prison et d’une amende allant jusqu’à 150 000 FCFA.

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