Que se passe-t-il dans le cerveau quand on s’ennuie ?

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Des chercheurs américains ont remarqué une différence dans la gestion de l’ennui, pouvant provoquer de l’anxiété chez certaines personnes. Ils ont essayé d’en savoir plus sur ce processus grâce à une étude menée sur 54 jeunes adultes. Leurs résultats ont permis d’observer les zones du cerveau activées en cas d’ennui.

L’ennui n’a pas une très bonne réputation. Souvent, il est associé au manque de productivité ou de concentration sur une certaine tâche. Pourtant, certaines études ont prouvé que l’ennui peut stimuler la créativité. Ce qui compte n’est donc pas le temps passé à s’ennuyer, mais la façon dont nous réagissons à cet état. D’ailleurs, l’ennui peut être mal vécu par des personnes qui le ressentent de façon excessive. C’est pourquoi des chercheurs de l’université d’Etat de Washington, aux Etats-Unis, ont enquêté sur les effets de l’ennui sur le cerveau.

Avant de commencer ces travaux, l’équipe était convaincue que les personnes réagissant négativement à l’ennui présentaient des différences cérébrales par rapport à celles qui réagissaient bien. “Mais dans nos tests de base, nous n’avons pas pu différencier les ondes cérébrales. Ce n’est que lorsqu’ils étaient dans un état d’ennui que la différence est apparue“, indiquent-ils. Ils ont donc opté pour l’explication de la réponse individuelle : certaines personnes réagissent tout simplement mal à l’ennui.

Les zones du cerveau

“Les personnes qui signalent une forte propension à l’ennui ont un tempérament d’évitement. Ces personnes sont plus susceptibles de souffrir de dépression et d’anxiété”, écrivent les scientifiques dans la revue Psychophysiology. Afin de mieux comprendre ce mécanisme, ils ont recruté 54 jeunes adultes. Les volontaires ont répondu à un questionnaire sur l’ennui, puis ont passé un test afin de mesurer leur activité cérébrale au repos, puis pendant une activité ennuyante de 10 minutes.

En analysant les données récoltées, les auteurs de l’étude ont constaté que les participants ayant déclaré être plus enclins à l’ennui quotidien manifestent plus activité dans la région frontale droite du cerveau (anxiété, émotions négatives) pendant la tâche répétitive. Les personnes qui avaient l’habitude de mieux gérer l’ennui ont tendance à activer la partie gauche du cerveau (recherche de stimulation ou distraction). Prochaine étape pour les chercheurs : mettre au point des stratégies pour aider chaque personne à faire face à l’ennui de façon positive. “La pensée proactive pourrait être un bon moyen”, estiment-ils.


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