[Reportage] Les pêcheurs de la Langue de Barbarie déversent leur bile sur le “Macky”

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En déplacement dans la “vielle ville” pour les besoins de la couverture du Magal des “rakkas”, l’équipe de Sunugal24 s’est entretenue avec les pêcheurs de la Langue de Barbarie à Saint-Louis. Ils ont dit la difficile situation qu’ils vivent au quotidien avant de mettre le tout sur le dos du président Macky Sall.

Il est midi passé de quelques minutes au quai de débarquement de la Langue de Barbarie. Sous le chaud soleil, des pêcheurs s’affairent autour de leurs filets, d’autres discutent aisément. A les voir, on pense que tout va à merveille pour ces ouvriers de la mer. Mais tel n’est pas le cas. Ils vivent d’énormes difficultés d’après ce qu’il nous on raconté.

“Au temps d’Abdou Diouf nous travaillions normalement en Mauritanie. On avait pas de problèmes. Jusqu’à ce que survient ce fameux conflit (conflit sénégalo-mauritanien en 1989 : Ndlr) qui a motivé notre retour au pays. Le président Abdoulaye Wade aussi a fait de son mieux en nous aidant à obtenir des licences de pêche, bien que tous les problèmes n’étaient pas résolues”, nous dit d’entrée Ibrahima Ndiaye, porte-parole des pêcheurs. A suivre monsieur Ndiaye, leurs difficultés ont augmenté avec l’arrivée du président Macky Sall.

“Nous sommes conscients que le président Macky Sall ne peut pas se lever un beau jour et régler les problème de la Langue de Barbarie. Mais il peut entreprendre des actions afin de nous permettre de travailler dans les meilleurs conditions. Avec Macky Sall, les problèmes sont devenues plus intenses. Depuis le départ d’Abdoulaye Wade, nous ne connaissons plus rien des licences, nous en entendons seulement parler. Les machines des pirogues sont cherres et ne durent pas longtemps. Parfois on nous chasse de nos propres eaux. Nous vivons une situation très difficile ici à la Langue de Barbarie”.

Selon eux, Macky Sall doit faire de sorte que les Sénégalais puissent pénétrer facilement le territoire mauritanien, “comme les Mauritaniens entrent sans difficultés au Sénégal”.

“On est en train de nous massacrer. Qu’on nous tue tous, mais il faut qu’on part en mer pour survivre”, se désolent-ils.

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