SAKHO ET MANGANE, CANAL+ TRADUIT EN JUSTICE POUR PLAGIAT

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« Sakho et Mangane », deux flics à Dakar sont dans de beaux draps. La nouvelle série de Canal + lancé, le 25 mars 2019, est accusé de plagiat.

Le tribunal du Commerce de Dakar qui devait examiner, lundi 15 avril 2019, un référé en vue d’interdire les épisodes, l’a reporté jusqu’au 29 avril prochain. Un producteur indépendant, du nom de Ass Seck, qui se présente comme le véritable concepteur du film a traduit en justice les responsables de Canal+.

Ass Seck explique avoir échangé avec les responsables de Canal+, à qui, il a expliqué les détails du projet. « L’affaire a débuté en 2013. J’avais déjà tourné un pilote que j’avais protégé au Bsda. La série s’appelle ’’Division X Dakar’’. Les responsables de Canal sont venus au Sénégal pour me rencontrer, parce qu’ils avaient entendu parler du film et ils voulaient le produire », explique-t-il. Ainsi, les deux parties commencent à s’échanger des mails pour les détails du projet. « De 2014 à 2015, nous avons communiqué via des courriers électroniques. Par la suite, j’avais rencontré, entre autres responsables de Canal +, le directeur des programmes et le directeur de A + Abidjan. C’est ainsi qu’une dame qui s’appelle Cécile, qui est maintenant la responsable de production fiction, m’a contacté me disant que c’est elle qui prenait en charge le développement de la série. Je lui ai envoyé des éléments. En plus du pilote monté, je lui ai donné un épisode, le descriptif des personnages principaux et le résumé de chaque épisode. C’était une série de 13 épisodes et je lui en ai envoyé 5 en écrit », soutient le producteur.

Seulement, la surprise du cinéaste sénégalais a été grande, lorsqu’en mars 2019, il découvre la bande d’annonce de ’’son’’ film sur les écrans de télévision.

« J’étais troublé. Parce que, l’Adn, la spécificité de mon film, c’était une série de police criminelle, scientifique et mystique. Les mêmes caractères se retrouvent dans ’’Sakho et Mangane ’’ », dit Seck qui souligne que : « Toutes les personnes qui ont vu le film et qui avaient assisté au lancement pensaient que c’était moi qui était derrière ».

Cette « forfaiture », Ass Seck ne pouvait la laisser passer. Pour lui, « la production intellectuelle n’est pas une mince affaire ». « Si la justice fait son travail, je suis convaincu que j’aurais gain de cause », croit-il.

Contactée par emedia.sn, Canal+ n’a pas souhaité répondre aux graves accusations du producteur, Ass Seck.

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