Santé de la reproduction : Plaidoyer pour l’autonomisation et le bien-être des adolescentes

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Santé de la reproduction : Plaidoyer pour l'autonomisation et le bien-être des adolescentes
Le coordonnateur du Programme de la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal, professeur Mouhamadou Sall, a plaidé vendredi pour la sauvegarde du bien-être des enfants dans les écoles en vue de favoriser leur autonomisation et lutter contre les mariages précoces.
 
“Les mariages des adolescentes hypothèquent l’avenir des enfants et ne leur offrent presque plus aucune opportunité pour être autonome”, a-t-il soutenu lors de la clôture, à Tambacounda (est), d’un atelier de cinq jours portant sur le Programme de la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal.
 
Cet atelier a également servi de cadre de lancement du projet “Autonomisation des adolescentes pour lutter contre les mariages d’enfants et ses effets négatifs sur la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal’’.
 
Ce projet de recherche-action participative est cofinancé pour une période de trois ans (2021-2023) par Affaires mondiales Canada et le CRDI, le Centre de recherches pour le développement international.
 
Il va intervenir dans les communes de Matam, Ndioum, Tambacounda et Vélingara.
 
“Nous voulons renforcer cette couche de la population à travers la sensibilisation et le plaidoyer, car le programme intervient dans la prise en charge de leur éducation et de leur santé”, a dit le professeur Mouhamadou Sall, par ailleurs directeur de l’Institut de population, développement et santé de la reproduction (IPDSRI) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
 
Selon lui, “les mariages d’enfants apparaissent comme un des obstacles majeurs à l’éducation des filles. C’est pourquoi, le projet travaille avec les élèves en classe de troisième et de seconde”.
 
Selon le professeur Sall, “la petite fille mariée n’a généralement pas la maturité physique et émotionnelle pour enfanter, ce qui entraîne des risques et complications pendant la grossesse et l’accouchement, causant des décès maternels et infantiles”. 
 
Avec ce projet, il s’agira de travailler dans les zones les plus touchées par ce phénomène au Sénégal, grâce à des statistiques et enquêtes à l’échelle nationale, d’identifier les populations et d’échanger avec elles sur les dangers de ces mariages, a-t-il expliqué.

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