Sommes nous pas tous des Sénégalais ? (Par Coumba Ndoffène Diouf)

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(Contribution publiée en 2016, mais réactualisée dans le contexte des violences de la campagne électorale avec des cas de morts à Tamabacounda)

Pourquoi toute cette violence !

C’est comme si on se trouvait dans une autre planète, dans un pays autre que le Sénégal, avec tout ce qui se passe actuellement. Un pays jadis connu pour sa paix, son calme, sa stabilité, son hospitalité, mais qui commence à perdre tout cela à cause d’actes criminels d’une minorité barbare, et les faits de personnes irresponsables conduisant parfois à la mort de beaucoup de gens.

D’abord il y a le phénomène des agressions et des violences physiques qui hantent le sommeil des populations. De nombreux cas ont été notés, les uns plus atroces que les autres. Les mobiles des crimes étant des plus absurdes. Pour un oui ou un non, des personnes ont été froidement tuées.

Il est rare, voire impossible de rester une semaine sans pour autant entendre ou être témoin d’un cas d’agression. Des actes barbares perpétrés par des individus indignes, animés par un sentiment de lâcheté inqualifiable et dépourvus de toute valeur.

Depuis le meurtre d’Ibrahima Samb, le taximan abattu par Ousseynou Diop en passant par l’assassinat de Fatoumata Moctar Ndiaye du Conseil économique et social, sans oublier le ressortissant chinois tué par son «amant» et l’enfant qui a poignardé son ami à Grand Yoff, la population est terrifiée et indignée. En outre, il y a eu le meurtre à Guédiawaye d’une femme tuée par son oncle ; et le jeune homme tué dans les mines d’or à Kédougou…
Récemment, on a assisté au meurtre de l’étudiant marocain et à l’assassinat à Keur Mbaye Fall du «modou modou» Mame Cheikh Guéye.
Le rapport annuel 2016 de la police montre que 49 951 individus dont 387 étrangers ont été interpellés, et ceci seulement pour cette année. Des chiffres qui inquiètent.

Ensuite arrive l’autre situation catastrophique liée aux accidents de la circulation et qui préoccupe toute une nation. En une semaine, 50 personnes ont péri dans des accidents.
14 morts dans l’accident sur la route de Kaolack, 18 morts dans l’accident à Saint-Louis, 2 autres sur la route de Tivaoune, et d’autres cas d’accidents qui ont occasionné des pertes importantes en vies humaines. Ce qui fait mal ici, c’est que certains accidents sont causés par le manque de responsabilité de la part des chauffeurs. La vétusté de certains véhicules pose également problème et peut rendre plus grave un cas d’accident.

La situation est aussi préoccupante qu’alarmante et son éradication demande l’implication de chaque citoyen. Le Sénégal peut redevenir ce qu’il était: la terre de la Téranga, un pays dont la démocratie, la paix, la stabilité sociale animaient le quotidien des populations. Il suffit d’en avoir la volonté et d’en faire un combat personnel et collectif.

Nous devons nous investir dans ce que j’appellerai le plus grand combat du peuple, afin de restaurer les valeurs et coutumes jadis connues dans notre société: ayons plus de responsabilité dans nos actes, de la pitié pour les plus petits, du respect pour les grands, venons en aide aux nécessiteux et ce, dans tous les cas, facilitons la tâche aux forces de l’ordre en dénonçant les malfaiteurs. Ne laissons pas une minorité de voyous salir la réputation de tout un peuple, prenons le destin du Sénégal en main.

A nos politiques aussi (Pouvoir comme opposition), cessez vos querelles d’intérêts et travailler à faire avancer le Sénégal. Arrêtez de faire de la politique politicienne. Défendez les intérêts du Sénégal et des Sénégalais et épargnez nous de vos verbiages inutiles, de vos nombreuses disputes, de vos injures. Nous avons l’impression que le Sénégal se limite à vous, tellement vous bavardez et occupez les médias ! Donnez le bon exemple car vous représentez le Sénégal partout dans le monde. Penchez-vous sur les problèmes quotidiens des populations et surtout ceux du moment.

Nous sommes frères et sœurs, cousins-cousines, voisins, amis, proches. Nous sommes Wolof, Sérère, Diola, Manding, Mandiack, Baynounk, Peulh… Nous sommes Sénégalais et ce qui nous unie est plus fort que ce qui nous sépare !

Ceci est un cri de cri de cœur, un signal de détresse, un appel d’un compatriote inquiet pour l’avenir de son pays. Sauvons notre cher Sénégal. Ce pays qui nous a vus naître, grandir, persévérer et à qui nous devons tout.

Tous Unis pour un Sénégal des valeurs, pour réponde à notre devise: un Peuple, un But, Une Foi !

Coumba Ndoffène Diouf: citoyen sénégalais, journaliste/ndoffenejournaliste@gmail.com

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