Le Président Macky Sall et son gouvernement, au lieu de s’attarder sur la question du statut du chef de l’opposition, devraient régler les urgences. C’est en tout cas la position des leaders de l’opposition regroupés au sein du Congrès de la renaissance démocratique qui y voient une sorte de diversion. Selon eux, le contexte actuel ne s’y prête pas.
Le gouvernement aurait pu s’atteler à régler les questions des inondations, des accidents de la circulation, de la hausse des prix des denrées de première nécessité et de l’électricité, entre autres, au lieu de s’attarder sur le statut du chef de l’opposition.
Selon les leaders du Congrès de la renaissance démocratique (Crd), aborder ce point, en laissant de côté ces lancinantes et cruciales questions, «Macky Sall et ses ministres-collaborateurs continuent à divertir l’opinion, par une actualité qui vise à faire oublier les dossiers gênants, liés notamment au scandale du pétrole et du gaz, au fer de la Falémé et au bradage des terres».
«Le Congrès de la renaissance démocratique considère qu’il y a autre chose à faire, de plus juste et de plus patriotique que cette question du statut du chef de l’opposition, au regard de la situation du pays, de celle d’un Etat en faillite acculé de toutes parts mais incapable d’honorer ses engagements, et surtout des populations livrées à elles-mêmes dans des difficultés sans précédent», écrivent Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et Cie, au sortir de leur séminaire tenu samedi dernier.
Réunis autour du Congrès de la renaissance démocratique, ces leaders politiques soutiennent que le contexte actuel n’est pas celui de la question du statut du chef de l’opposition, mais plutôt des urgences, à savoir : la hausse manifeste sur les factures des abonnés mais non assumée par la Senelec, le désastre de «l’option irresponsable et ridicule du gouvernement de sacrifier les études de milliers de bacheliers, soit en ne les orientant pas, soit en les contraignant à grossir les rangs des universités publiques aux effectifs déjà pléthoriques(…) .
«En cette circonstance, les participants au séminaire se sont arrêtés sur les nombreux défis auxquels les Sénégalais sont présentement confrontés ; des défis et problèmes accentués par le contexte d’ajustement structurel en vigueur depuis la réélection technique et frauduleuse du Président Macky Sall, sur fond de violation de la loi électorale et de corruption par divers actes d’achat de conscience», lit-on dans le communiqué transmis par le Crd regroupant le mouvement Tekki, la République des valeurs, l’Alliance pour la citoyenneté et du travail (Act), le mouvement Taxaw Temm et Ensemble. Avant d’ajouter : «Dans une confusion totale, Macky Sall, ne cesse de jouer au politicien rusé notamment avec le statut du chef de l’opposition».
