Suppression du Poste de Premier Ministre ! Et l’opposition transhuma : Du refus du dialogue, à l’appel à la concertation

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Ce 25 avril 2019, les candidats déçus de la présidentielle du 24 février 2019 se sont encore illustrés par un communiqué traduisant une incohérence spectaculaire. Cette posture des leaders de l’opposition relève d’une ataxie politique mettant en exergue un manque d’orientation et de propositions pour contribuer à relever les défis auxquels notre pays fait face. Elle met à rude épreuve également le désire des citoyens d’évoluer dans la quiétude et à l’abri de l’influence quotidienne et permanente des débats politiciens. 

Certes, le débat autour des questions d’intérêt national concerne tout patriote. Cependant, il importe de constater que même si l’opposition doit jouer le rôle de contre-pouvoir, elle ne doit nullement résumer son action au refus sans propositions de solutions alternatives. Le « NON » de l’opposition n’est plus une probabilité sur les sujets d’actualité, il est devenu une évidence. Si cette opposition qui est pourtant un marqueur essentiel de la vitalité de notre démocratie, est l’otage de ses hommes, de ses réflexions et de ses ambitions, sa force de proposition deviendra asymptotiquement nulle.

Nos mémoires sont encore fraiches relativement aux spéculations des opposants sur les 15 points du référendum du 20 mars 2016. Le point 4, traduit en ces termes : « la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droits à un environnement sain, sur leur patrimoine foncier et sur leurs ressources naturelles », a été perverti par une certaine classe politique aux idées tordues qui, au-delà des trois concepts clairement précisés (environnement, patrimoine foncier, ressources naturelles), a entrevu le droit des minorités (homosexuels, lesbiennes, etc.). Malgré une campagne de diabolisation sans précédent, les tenant du « NON » avaient perdu, encore une fois, d’une belle défaite suite à cette consultation populaire. 

Aujourd’hui, les mêmes acteurs ne cessent d’inviter le régime à la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières. Et pourtant, ils avaient boycotté, sans effet, la concertation nationale sur la gestion des revenus de l’exploitation du pétrole et du gaz, tenue le 12 Juin 2018, sous la présidence du Chef de l’Etat sénégalais. Nous rappelons également, si besoin en est encore, que certains leaders de l’opposition avaient tenté, en vain, de manipuler des étudiants pour bloquer le processus des concertations sur l’avenir de l’enseignement supérieur. 

Les quatre candidats, après avoir rejeté les résultats de l’élection présidentielle à travers un communiqué en date du 28 février 2019, ont, dans un passé récent, refusé de répondre favorablement à l’appel au dialogue du Président de la République. Ils ont choisi de ne pas participer aux concertations sur le processus électoral, même s’ils ont vite épousé les recommandations de celles-ci leur ayant permis de participer à l’élection du 24 février 2019, dans le respect des lois en vigueur. Après une défaite amère, certains leaders de l’opposition ont théorisé la mise en place d’un gouvernement parallèle dont je suis curieux et toujours en attente de voir sa composition. Peut être j’y serai “Ministre”. 

Au vu de tout ce qui précède, les citoyens avertis ont compris que ce spectacle de l’opposition appelant à la concertation auquel nous assistons actuellement, n’est qu’une pure comédie politique. Il est assimilable à une transhumance d’idées et d’idéologies. Toutefois, si cette position d’ouverture à la concertation traduit le vrai visage de l’opposition actuelle, j’applaudirai pour son esprit républicain et de dépassement. 

Le peuple a choisi un Homme qui a compris qu’il a rendez-vous avec l’histoire. Sa culture politique, la Constitution et son expérience de l’exécutif lui confèrent la possibilité d’opérer certains changements pour mettre en œuvre sa politique, au bénéfice exclusif de notre pays et des sénégalais. Aucune parcelle ne doit être cédée aux débats stériles qui ne feront que saper le mode « fast track » que le Président souhaite imprimer à la marche de notre pays vers l’émergence. 
En insinuant la tenue d’un référendum concernant la suppression du poste de Premier Ministre, certains leaders de l’opposition souhaitent visiblement renouer le contact avec leurs bases affectives qu’ils avaient promis une tournée de remerciements sans suite. 

D’autres leaders, non moins anciens Premiers Ministres, ne souhaitant guère être nostalgique à ce titre collé toujours à leur nom, s’opposent mordicus à la suppression dudit poste. Pourtant, cela pourrait nous épargner des longues déclarations de politique générale qui ont couté à certains valeureux Premiers Ministres, une incapacité temporaire de servir la nation. 

Il n’y a aucune tromperie ni ruse dans le choix de supprimer le poste de Premier Ministre. Celui-ci est juste motivé par un besoin d’équilibre des pouvoirs, de suivi rapproché, d’efficience et d’efficacité dans le traitement des dossiers. 

A l’épreuve du mode « Fast track », nous devons vaincre l’immobilisme, la routine et nos égos pour accepter les changements radicaux à opérer et les effets induits. 
Faisons confiance aux dirigeants dont l’ambition de révolutionner notre pays est saluée par toute la communauté. Au terme de leur mandat, le peuple les jugera et nous apprécierons. 
Vive la République !
#Fast_Track

Dr Diomaye DIENG
diengdiomaye@gmail.com

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