Tensions en Guinée: La Cdeao et l’Onu interpellés

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La Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (RADDHO) est « vivement préoccupée » par la dégradation de la situation socio-politique en Guinée, confrontée à une tension politique marquée par une cristallisation des positions autour du projet de modification de la constitution. L’organisation de la société civile dirigée par Sadikh Niass, son Secrétaire général, souligne que « des affrontements entre les forces de l’ordre (et les manifestants) auraient causé la mort de cinq personnes dont quatre (4) civils et un (1) gendarme et fait plus de 70 blessés dans les rangs des manifestants », en dénonçant « un coup d’Etat constitutionnel », dans un communiqué parvenu à emedia.sn. Lequel signale que « ce projet viserait à créer les conditions permettant au président en exercice de briguer un troisième mandat ».

Foncièrement contre, la société civile, plusieurs syndicats et une bonne partie de la classe politique, regroupés au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), avait décidé d’organiser le 14 octobre dernier, une manifestation pacifique sur toute l’étendue du territoire pour marquer leur opposition. Mais, signale la RADDHO, « les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes présumées meneurs à 48 heures de ladite manifestation »,

La RADDHO, « pour le respect des principes universels des droits de l’homme, notamment la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, le protocole additionnel de la CEDEAO sur les élections et la démocratie », invite le Président de la république de Guinée, Alpha Condé, « garant de l’ordre constitutionnel et de l’unité nationale, à veiller au respect de la Constitution et à abandonner tout projet révisionniste et de tripatouillage de la constitution visant à conserver le pouvoir de manière anticonstitutionnelle ».

Avant de mettre en garde « les autorités guinéennes contre les arrestations arbitraires et l’usage excessif de la force contre les manifestants ».

Les défenseurs des droits de l’homme qui exigent, en outre, « la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées » dans le cadre de ces manifestations, appellent l’Etat guinéen « au respect des libertés notamment d’expression dont la marche constitue un des aspects ». Et demandent « à la CEDEAO, à l’Union Africaine et aux Nations Unies de tout mettre en œuvre pour éviter une dégradation de la paix civile en Guinée ».

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