Un débat politique stérile, une justice des différends …  Tristis est!

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La magistrature, pilier d’une démocratie solide est secouée par l’affaire du président de l’Union des magistrats du Sénégal, le juge Souleymane Teliko. Un différend qui a invité le premier président de la cour suprême à siffler la fin de la récréation. Sur ces entrefaites, Ousmane Sonko et Mansour Faye tiennent en haleine les Sénégalais dans un débat de caniveaux alimenté par une rencontre, un audio, un témoin…

Il est incontestable que le débat politique a toujours fait le quotidien de l’actualité nationale mais s’il est polémique et déballage inutile, il devient nul et le peuple n’y gagne rien du tout. Le feuilleton Sonko-Mansour qui nous pompe l’air depuis plus d’une semaine n’a rien de salutaire pour le devenir de notre pays. Un ministre de la République, un directeur général et un magistrat qui font fuiter un enregistrement audio pour enfoncer un adversaire politique. Dans ce cas, qu’est ce qu’on fait du respect de la loi sur la protection des données privées si de hauts responsables de ce pays se permettent pour un jeu politique d’enfreindre la loi. En quoi une rencontre de 2013 doit poser un problème qui polarise l’attention de tous les sénégalais? Que de la politique politicienne! Ousmane Sonko a été  maladroit dans sa démarche avec les communiqués qui ont fait durer ce feuilleton. Sil était un fin stratège, il allait désamorcer la bombe dés le début en étalant les pièces du puzzle comme il a eu à le faire hier lors que l’élément audio a été publié. Par malheur, il s’est laissé embarquer par des hommes politiques qui devaient avoir d’autres préoccupations que d’alimenter un débat sans tête ni queue.

Les magistrats et la tutelle à couteaux tirés 

Le ministre de la justice, garde des sceaux, Malick Sall traduit le président de l’union des magistrats au conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature. Un fait inédit qui surpasse les prérogatives du ministre selon le premier président de la cour suprême. Les magistrats ruent dans les brancards pour exiger le respect de la séparation des pouvoirs  et dénoncent une tentative de musellement. Dans cette affaire, le ministre de la justice est à l’origine de ce rififi. Il ne sert à rien d’enclencher une procédure qui ne fait qu’attiser le différend. Heureusement que le premier magistrat de ce pays l’a rappelé à l’ordre. Il faut oser le dire, le ministre ne réussit pas une collaboration sans heurts avec les acteurs de la justice. Avant c’était avec le Syndicat des travailleurs de la justice, aujourd’hui c’est avec l’Union des Magistrats du Sénégal. Il doit revoir sa façon de faire vis à vis ces hommes de droit. Il a en charge un secteur qu’on n’a pas l’habitude voir dans des contestations attaques et contre-attaques.

Les Sénégalais n’ont que leurs yeux pour constater avec amertume cette situation. Regardez les hommes politiques se livrer à un jeu de déballage inutile et puéril. Au moment où le ministre de l’eau assoiffe la capitale pendant des jours. Les larmes de ces populations sont noyées par ces polémiques. Par malheur, chacun tire la couverture de son coté pour se justifier. Tristis est!

 

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