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Un Plan Stratégique pour Rompre avec le Sous-développement et Libérer le Potentiel National

Le pouvoir en place, dirigé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, a levé les zones d’ombre entourant les axes majeurs et objectifs stratégiques du Sénégal pour les trois prochaines décennies.

Ce lundi 14 octobre, au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio, l’attente de savoir quelle feuille de route serait proposée par le gouvernement a été satisfaite. Avec la vision « Sénégal 2050 », un travail inclusif et participatif impliquant l’ensemble des chefs de services de l’administration a été présenté.

Un aboutissement d’un long combat qui a pris racine il y a un peu plus de 10 ans, dans le refus de la mal-gouvernance, de l’injustice et de l’arbitraire au sein de l’administration, et qui s’est transformé en un projet politique solide, ambitieux et porteur d’espoir, a souligné le chef du gouvernement Ousmane Sonko en résumant le document. Selon lui, le diagnostic stratégique issu de ce travail pour notre pays peut se résumer en quatre grands axes : la gouvernance et l’engagement panafricain, l’aménagement et le développement durable du territoire, le capital humain et la justice sociale, et enfin, l’économie compétitive et la création d’emplois.

D’après le constat établi par le Premier ministre, le Sénégal, sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, doit tourner la page des pratiques qui l’ont maintenu dans un cercle de sous-développement. Le modèle actuel du Sénégal ne crée pas de valeur : « C’est une croissance d’à peine 0,4 % en moyenne du PIB. Une gouvernance qui ne favorise pas l’éclosion », a constaté Ousmane Sonko lors de la présentation du Plan « Sénégal 2050 : Agenda national de transformation ». Pire encore, le chef du gouvernement a précisé qu’il n’existe que 10 entreprises pour 10 000 habitants au Sénégal, contre 500 pour 10 000 au Maroc et 709 pour 10 000 à Singapour. En ce qui concerne la population active, la productivité est faible : « 80 % des travailleurs sont ouvriers, commerçants ou artisans », et le secteur privé génère deux fois moins d’emplois que le secteur public. Cette situation a des conséquences néfastes, car le modèle social est inéquitable : « 4 Sénégalais sur 10 sont pauvres. Selon l’indice de développement humain, le Sénégal est classé 169e sur 192 », a-t-il ajouté.

Cette vision vise à concrétiser l’aspiration à une meilleure qualité de vie pour la population sénégalaise. En 2023, le Sénégal figure parmi les pays les moins développés au monde, avec un PIB par habitant d’environ 1 660 USD (pays à revenu intermédiaire inférieur). Près de deux Sénégalais sur cinq vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont près d’un sur deux en milieu rural. Pourtant, le pays dispose d’un capital humain, matériel et immatériel remarquable, encore largement inexploité. La vision Sénégal 2050 entend libérer ce potentiel en mobilisant les Sénégalais autour d’une grande ambition, a rassuré le président Diomaye.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie projette qu’en 2050, la population sénégalaise s’élèvera à 38 987 234 personnes. Près de 20 millions de nouveaux Sénégalais verront le jour au cours des vingt-cinq prochaines années, soit plus que la population actuelle du pays. Sans changement structurel de son modèle, le Sénégal court de graves risques.

Si les ratios actuels d’actifs, de taux d’emploi, de proportion d’informel, ainsi que les taux de chômage et de pauvreté demeurent inchangés dans vingt-cinq ans, le nombre de travailleurs informels passerait de 1,8 à 4 millions de personnes, les chômeurs de 1,2 à 2,7 millions, et surtout, le nombre d’adultes en âge de travailler mais dépendants d’autres (inactifs) passerait de 4,3 à 9,4 millions, alors même que les employés du secteur formel ne seraient que 4 millions de personnes (contre 1,8 million aujourd’hui). Si la proportion de la population en situation de pauvreté reste à 37 %, le Sénégal compterait en 2050 14,4 millions de personnes pauvres, soit 7,6 millions de nouveaux pauvres, dont beaucoup d’enfants vivant en milieu rural. L’équilibre du pacte social national serait dangereusement compromis par un tel scénario tendanciel.

Rédaction

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