Un scandale qui risque de diviser les médias du Sénégal entre deux ministères

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Aide à la presse : Des médias créés pour la circonstance perçoivent à la place des médias éligibles.

La distribution de l’aide à la presse se fait chaque année dans des conditions opaques. Les critères d’attribution n’ont jamais été respectés par le comité composé de représentants du ministère de l’Economie et du ministère de la Communication.

En effet, chaque année, plusieurs organes de presse dont les médias en ligne qui remplissent pleinement les critères d’éligibilité, ne reçoivent aucun franc tandis que des médias créés pour la circonstance perçoivent cette aide. Une injustice aujourd’hui érigée en règle.

Le Sénégal est un pays de toutes les injustices au monde. Les médias qui remplissent les critères d’éligibilité de l’aide à la presse annuelle sont de plus en plus écartés au profit des médias créés de toute pièce pour bénéficier de ce soutien financier.

Et chaque année, c’est le même rituel qui est reconduit sans que les ministères des Finances et celui de la Communication ne daignent agir contre cette grande injustice connue de tous les acteurs des médias lésés chaque année.

Les représentants des médias ne sont pas du tout satisfaits de la manière carnavalesque dont l’aide à la presse est distribuée. Tout y passe en termes d’illégalité. Il suffit d’avoir un parent faisant partie du comité ou qui soit placé au sein du gouvernement pour bénéficier de cette aide. Mais les médias qui remplissent bien les critères sont annuellement fauchés au profit des médias fantomes au service des représentants de ce comité qui n’hésitent pas un seul instant à se servir.

Si maintenant le Sénégal doit toujours continuer à faire dans la corruption et le détournement d’objectifs pour tout ce qui concerne l’argent du contribuable destiné à des tiers, il y a de quoi paniquer.

A part les critères d’éligibilité aux Fonds d’aide à la presse prévus par les textes, il y a une clé de répartition des organes qui se fonde sur la régularité de l’organe de presse, sa périodicité, le nombre de journalistes professionnels employés, le tirage ou la diffusion (pour l’audiovisuel) ainsi que les charges sociales. Mais rien n’y fit, l’argent de l’aide à la presse est chaque année détourné par ceux qui président à sa répartition et à sa distribution.
Et les plus hautes autorités du pays ne font aucun effort pour réparer cette injustice servie aux médias du pays.

Si c’est comme ça que le Sénégal entend marcher vers l’émergence, ce sera la déchéance totale pour tout le monde.

Aliou Top président de l’anpels (association nationale de la presse en ligne du sénégal)

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