Venezuela : pourquoi les Européens emboîtent le pas à Donald Trump

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An anti-government protester using a U.S. flag as a mask stands with a small group of demonstrators who were returning from a peaceful demonstration called by self-declared interim president Juan Guaido to demand the resignation of President Nicolas Maduro, in Caracas, Venezuela, Saturday, Feb. 2, 2019. (AP Photo/Rodrigo Abd)

La France et dix-huit autres pays européens ont reconnu lundi Juan Guaido comme chef de l’Etat par intérim.

Le mot gêne toujours. Interrogé sur France Inter lundi 4 février au matin à propos de « l’ingérence » que représenterait la reconnaissance par la France et d’autres pays européens – ils étaient dix-neuf au total, mardi matin – de l’opposant vénézuélien et président du Parlement Juan Guaido comme chef de l’Etat par intérim chargé d’organiser des élections présidentielles anticipées, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a éludé, préférant parler d’« appel » et « de demande à l’aide » d’un pays en pleine crise. La tragédie vénézuélienne est en train de remettre sur le devant de la scène le « devoir d’ingérence » au nom de l’humanitaire.

« L’indifférence serait encore pire que l’ingérence », souligne un diplomate. Emmanuel Macron s’est personnellement engagé sur la crise vénézuélienne, et il a par deux fois rencontré personnellement des personnalités de l’opposition, dont l’ancien président du Parlement Julio Borges, qui a dû se réfugier en Colombie.

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