Saluant la décision du chef de l’Etat de mettre fin à la fabrication et à la vente illicite de boissons alcoolisées au Sénégal, l’Ong Jamra estime cependant que l’Etat devrait « éviter de jouer au rôle du médecin après la mort. »
Le vice-président de Jamra, Mame Makhtar Guèye rappelle, sur les ondes de la RFM, que « très tôt, précisément au mois de janvier 2011, nous (l’ONG) avions alerté. Comme quoi il y avait une distillerie clandestine à Rufisque qui fabriquait une dosette appelée « Namp-bi« .
Selon lui, la pression à l’époque pour la fermeture de cette usine n’était qu’un recul pour mieux sauter: « La preuve, trois mois plus tard, le commerce de cette dosette alcoolisée avait repris de plus belle à Thiès, mais sous l’appellation de « Salañ-Salañ ». Et de poursuivre: « Nous n’avions pas lâché la pression, finalement Thiès avait fermé et ils avaient rouvert à Louga sous l’appellation de Jakarta. »
Mame Makhtar Guèye précise que Jamra « s’est battu [durant] quatre ans, de 2011 à 2015, pour que l’Etat daigne enfin, par arrêté ministériel en date du 18 septembre 2015, interdire la vente sur l’étendue du territoire de cette breuvage qui tue nos enfants. »
Malheureusement, « Jakarta a refait surface de manière dramatique aux Hlm, avec pas moins de 4 gosses de moins de 20 ans qui ont perdu la vie. »
Mame Makhtar Guèye de marteler: « La Palme d’Or est remportée par le populeux quartier de Grand-Yoff avec pas moins de 400 bars. »
L’Ong islamique Jamra demande alors au président « d’insister surtout sur la corruption qui est en train de miner le secteur de délivrance des licences de vente de boissons alcoolisées. » Faisant remarquer « qu’il n’est pas normal qu’un petit quartier comme Grand-Yoff ait 400 bars. »
