VOL EN RÉUNION AVEC EFFRACTION:LE FILS D’UN JUGE CONDAMNE A CINQ ANS

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Après avoir obtenu la liberté provisoire dans cette affaire de vol aggravé en juillet 2012 aux Maristes, Mass Sakho s’était constitué prisonnier, avant d’être condamné à dix ans de travaux forcés. Hier, il a recouvré la liberté en faveur de l’acquittement prononcé par la chambre criminelle d’appel. Tout le contraire du principal mis en cause, Abdou Aziz Diop, par ailleurs fils d’un juge qui a bénéficié d’une infirmation partielle du jugement d’instance et se retrouve avec cinq ans de travaux forcés.

Le fils du célèbre juge T.D., Abdou Aziz Diop et ses coaccusés en l’occurrence Mass Sakho et Joachim Monteiro ont, de nouveau comparu hier, à la barre de la Chambre criminelle d’appel, suite à leur condamnation à dix ans de travaux forcés par cette juridiction d’instance en mars 2016 pour vol en réunion commis la nuit avec effraction et usage d’arme, de violence et de véhicule. Ainsi, la Cour, plus clémente, a prononcé l’infirmation partielle du jugement d’instance. Aussi, le juge at- il acquitté Mass Sakho, avant de réduire de moitié la peine infligée au fils du juge T.D. et du cap-verdien, Joachim Monteiro.

Tous deux écopent désormais de cinq ans de travaux forcés.  Lors des débats, Mass Sakho a contesté toute responsabilité dans cette affaire. Pourtant, il a été considéré par le procureur général comme le planificateur du cambriolage dans la maison de François Mathieu sise aux Maristes. Pour avoir, relève le représentant du parquet général, livré des informations relatives à la présence d’un coffrefort. En plus de révéler que la maison était déserte les weekends. A la barre, Mass Sakho considère que ces déclarations ont été faites au détour d’une discussion anonyme avec son ami Abdou Aziz Diop. Mieux, il révèle qu’il était en soirée dansante le jour du vol. Ce qui n’a pas convaincu le procureur général qui rappelle les aveux de l’accusé à l’enquête préliminaire, reconnaissant qu’il aurait sa part du butin après le cambriolage. En tout cas, c’est fort de ces révélations que le fils du juge et sa bande ont procédé au vol dans la nuit du 14 au 15 juillet 2012. Seulement, contrairement à l’absence alléguée du maître des lieux, Abdou Aziz Diop et son équipe étaient tombés sur le maître des lieux après avoir défoncé la porte de l’appartement. Sous la menace d’une arme, ils avaient réussi à mettre la main sur les trois millions de la victime, ses deux ordinateurs portables et téléphones, une bague en or, etc. Toutefois, le vacarme de cette descente musclée a alerté le voisinage. C’est ainsi que le sieur Aziz Diop a été arrêté, molesté par la foule, avant d’être présenté dans un piteux état aux gendarmes.

A la barre, il a reconnu son implication active dans les faits avant de qualifier cet écart de comportement «d’erreur de jeunesse». De son côté, le ressortissant cap-verdien a contesté les faits, révélant qu’à cette période, il venait d’arriver du Cap-Vert et ne comprenait ni le français encore moins le wolof. A l’en croire, c’est son parent Patrick Sémédo dit Alex (ce dernier a pris la fuite) qui lui avait dit qu’ils allaient chez l’oncle d’Aziz prendre de l’alcool et de l’argent pour ensuite aller à une soirée dansante. «C’est lorsque la porte de l’appartement a été défoncée que j’ai eu des doutes et je suis retourné sur mes pas», se défend-il. Ce qui n’a pas empêché le procureur général de solliciter la confirmation du premier jugement pour tous les accusés. Une position qui n’a pas été partagée par la défense notamment de Mass Sakho qui a plaidé l’acquittement.

Pour Me Baboucar Cissé, son client a été le seul à avoir bénéficié de la mise en liberté provisoire par la chambre d’accusation en octobre. Seulement, lors du procès, celuici s’était constitué prisonnier, mais à sa grande surprise, il a été condamné à dix ans de travaux forcés.

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