69 morts lors d’une attaque djihadiste au Nigeria

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Le bilan des victimes d’une attaque de djihadistes liés au groupe État islamique contre un village du nord-est du Nigeria est passé à 69, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires et des habitants.

Mardi, des combattants soupçonnés d’appartenir à la faction de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont abattu des habitants avec des véhicules dans l’assaut du village isolé de Felo.

Les sources ont indiqué à l’AFP que le nombre de morts était passé de 59 après que 10 autres corps ont été découverts dans la campagne autour de la communauté d’éleveurs.

“Ils ont en fait tué 69 personnes. D’autres corps ont été découverts éparpillés sur la grande étendue”, a déclaré un officier supérieur.

Ibrahim Liman, membre d’une milice anti-djihadiste soutenue par le gouvernement, a donné le même chiffre global.

“Les corps ont été éparpillés sur une grande surface alors que les insurgés poursuivaient leurs victimes, les tiraient et les écrasaient avec leurs véhicules”, a-t-il dit.

Un chef de la communauté qui a demandé à ne pas être nommé a déclaré que les assaillants avaient fauché les 69 “hommes et enfants” alors qu’ils surveillaient leur bétail à un point d’eau à l’extérieur du village.

“Nos gens ont été pris au dépourvu par les hommes armés qui les ont encerclés”, a déclaré le leader.

“C’est un champ ouvert avec nulle part où se cacher. Ils ne pouvaient pas s’échapper, ils ne pouvaient pas dépasser les véhicules.”

Les dirigeants locaux ont déclaré plus tôt que l’attaque était censée être en représailles au meurtre de djihadistes par un groupe d’autodéfense communautaire formé pour arrêter les vols de bétail.

Le nord-est du Nigeria a été ravagé par une insurrection islamiste qui a duré une décennie et qui a fait au moins 36 000 morts et déplacé quelque 2 millions de personnes.

ISWAP est une faction dissidente qui s’est séparée de Boko Haram en 2016.

Il a intensifié les attaques contre l’armée au cours des deux dernières années, effectuant à plusieurs reprises des frappes meurtrières contre des soldats.

Ces derniers mois, le nombre d’attaques contre des civils imputables au groupe a augmenté.

La zone où la dernière attaque a eu lieu, à environ 80 kilomètres (50 miles) de la capitale régionale Maiduguri, a été à plusieurs reprises prise pour cible par les djihadistes.

En réponse, les autorités ont envoyé plus de 100 miliciens et chasseurs locaux pour aider à se défendre contre les agressions.

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