Affaire « Kara Sécurité »: Les suspects face au juge du huitième cabinet d’instruction lundi

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Les choses se corsent pour les 40 « gestionnaires » et « éducateurs » des centres de redressement dénommés « Kara sécurité», arrêtés samedi dernier. Le procureur a demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre eux et le dossier est confié au juge huitième cabinet d’instruction. C’est lundi prochain que le juge décidera du sort des suspects qui font l’objet d’un troisième retour de parquet hier.

En attendant, dans son réquisitoire introductif, le parquet a visé entre autres les chefs d’association de malfaiteurs, traitement inhumain à l’encontre d’individus, coups et blessures volontaires…
Pour rappel, les déférés ont été appréhendés par la Section de recherches (Sr) de la gendarmerie de Colobane qui a interpellé 43 personnes dans des centres de redressement à Ouakam, Malika, à la Zone B et à Guédiawaye. Leur arrestation est partie d’un vol de scooters. Les recherches ont conduit les gendarmes au centre de redressement de Ouakam, avant que les autres sites ne soient visités par les hommes du Commandant Abdou Mbengue. Face à la presse dimanche, le Colonel Pape Diouf, chef de la chaine emploi et opération de l’Etat-major du haut commandement de la gendarmerie nationale avait révélé que 213 personnes âgées entre 17 et 42 ans souffraient visiblement de malnutrition et plusieurs d’entre elles étaient blessées.
Face aux enquêteurs, les mis en cause ont avoué avoir agi sous les ordres de leur guide religieux, Serigne Modou Kara, à qui ils remettaient tout l’argent issu de la gestion de ces centres. D’ailleurs, dans une vidéo, Serigne Modou .Kara a présenté ses excuses. « Je présente mes excuses à toutes les autorités religieuses du Sénégal et au président de la République. Je ne pouvais pas ne pas faire de communication, parce que j’ai vu comment ceux qui me soutiennent et me suivent vivent la situation actuelle. Je veux les rassurer. Je veux qu’ils sachent que je ne ferais jamais rien qui puisse déstabiliser un pays ou faire mal aux populations » ,a-t-il déclaré.
Le guide religieux de poursuivre : « A partir de maintenant, je dis à tous mes talibés d’aller au ministère de l’Intérieur pour avoir une autorisation, s’ils souhaitent mettre sur pied une cellule de sécurité. On a vu des sociétés privées avoir des services de sécurité, mais moi je ne suis pas dans tout cela. »

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