Affaire Ndengler : Pourquoi l’Etat doit protéger Babacar Ngom

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Affaire Ndengler : Pourquoi l’Etat doit protéger Babacar Ngom

Protéger Babacar Ngom, c’est respecter ses droits fondamentaux de citoyens, c’est rendre à Cesar ce qui appartient à Cesar, c’est permettre à un sénégalais de valoriser des terres au profit d’autres sénégalais en termes de création d’emplois. Protéger Babacar Ngom, c’est à l’Etat qu’incombe une telle tâche. Ceder aux caprices des paysans qui ne veulent rien entendre si ce n’est rendre caduc le titre foncier du Boss de Sedima, c’est laisser place à des étrangers qui possèdent nos terres, les valorisent et en tirent des profits qu’ils ramènent chez eux. Quelle injustice de l’ordre contingent !

Le débat récurent sur la question foncière est relancé avec un litige dans le département de Mbour (à une centaine de kilomètres au sud de Dakar). Les paysans du village de Ndingler dénoncent « l’accaparement » de leurs terres par le groupe agro-alimentaire Sedima.

L’entreprise sénégalaise, spécialisée dans l’élevage de volailles, a acquis l’an dernier un titre foncier sur 225 hectares dans la zone pour développer un projet d’agro-business. Mais les paysans de Ndingler protestent, au nom du droit coutumier.

Last but  not least car,l’Etat du Sénégal ne joue pas franc jeu dans cette affaire et le droit coutumier ne peut avoir raison du domaine national relevant de la loi. Tant il est vrai qu’en zone rurale, le foncier n’est pas encore immatriculé.

Ce qui laisse toujours place au droit coutumier qui règne en maître en  contradiction avec le loi. Mais, on ne peut comprendre que les chinois possèdent et valorisent nos terres, Kirène soit piloté par un étranger, que des Belges  exploitent les terres à Moroland et qu’un fils du pays, Babacar Ngom soit dépossédé de son droit fondamental d’user de ses terres qu’il a acquis en titre foncier.

Allez voir ce que Babacar Ngoma  fait à Djilakh. 50 hectares d’oignons ont été emblavés (à 40 tonnes le rendement par hectare !), 20.000 pieds de manguiers sont en train d’être plantés, un système d’arrosage au goutte à goutte et par aspersion ultramoderne est déjà fonctionnel au grand ravissement des yeux.

Surtout, surtout, 300 jeunes gens et femmes mais aussi adultes en provenance principalement du village voisin de Djilakh y travaillent déjà avec des salaires plus que corrects. Certains parmi ces employés, les plus instruits, ont déjà été formés aux métiers de techniciens agricoles et ce sont eux qui conduisent les engins agricoles, font fonctionner le système hydraulique, s’occupent de l’électricité, réalisent les périmètres…

Des travailleurs qui sont fiers d’avoir quitté le chômage et de gagner dignement leur vie. A terme, ils seront 800 lorsque l’exploitation aura atteint sa vitesse de croisière. Au moment où la création d’emplois pour les jeunes est la première préoccupation, si ce n’est obsession, du président de la République, voir un privé sénégalais contribuer à la réalisation de cet objectif mériterait assurément d’être encouragé.

L’Etat a donc l’obligation de protéger Babacar Ngom qu’il puisse jouir de ses terres  à Ndengler et établir un dialogue fécond avec la population autochtone. C’est en cela qu’il pourrait valoriser ses terres. Mais laisser les étrangers avoir des coudées franches sur nos terres et empêcher à nos nationaux d’en bénéficier, c’est de la discrimination et c’est contraire à la loi.De surcroit,ce grand porjet pourvoyeurs d’emploi vient à son heure au moment où la jeunesse du pays se morfond dans un chômage endémique.

Assane SEYE-Senegal7

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