Aide à la presse: Aliou Top en phase avec le ministre, mais plaide pour …

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Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a déclaré, jeudi dernier, lors du vote du budget de son ministère à l’Assemblée nationale, que l’aide à la presse ne sera pas distribuée au titre de l’année 2016. Des propos qui ont soulevé une vague d’indignation dans le milieu de la presse. De son côté,  l’Association nationale des professionnels de la presse en ligne du Sénégal (Anpels) est en phase avec le ministre mais plaide pour la révision des critères et les conditions d’attribution de cette aide.

« Nous plaidons pour que cette aide soit distribuée à la presse. Quand bien même nous sommes d’accord avec le ministre  Mbagnick Ndiaye qu’il y a lieu de revoir les critères. Parce que si la cour des comptes dit qu’il n’y a aucune entreprise de presse au Sénégal qui ne respecte les critères, c’est tout à fait normal. Il faut qu’on revoie maintenant les critères et les conditions d’attribution de l’aide à la presse », a déclaré Aliou Top, président de l’Anpels.

A l’en croire, « aujourd’hui, la presse est reprochée de beaucoup de manquements : manque de recrutements, de personnels entre autres. Cela veut dire que la presse sénégalaise est en train de souffrir. Elle vit d’une précarité énorme et que seule cette aide pourrait la soutenir à bien mener son travail et à être libre ».

Pour Aliou Top , les patrons de presse businessmen peuvent bien avoir leur place dans le milieu mais, « derrière, ils doivent laisser le travail aux professionnels, aux journalistes formés qui gèrent l’organe de presse. Ces patrons peuvent gérer l’entreprise mais pas gérer l’organe de presse », conseille-t-il.

Rappelons que suite à la sortie du ministre de la Communication, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), sous la plume de son président Mamadou Ibra Kane avait porté une réplique. « Cette affirmation du ministre de la République est totalement mensongère et sans fondement matériel et juridique. C’est une insulte aux entrepreneurs de presse qui sont accusés par un ministre de la République de banditisme fiscal et de violation des lois sociales. En d’autres cieux, une déclaration mensongère devant les députés de l’Assemblée nationale est passible de parjure », avait déclaré le journaliste Mamadou Ibra Kane.

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