Ce qu’il faut retenir du programme d’urgence pour l’emploi « Xëyu ndaw ñi»

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Dénommé « Xëyu ndaw ñi», le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes a été validé ce jeudi par le président de la République, Macky Sall à l’issue du conseil présidentiel qui lui a été consacré. Ce programme que le chef de l’Etat a voulu « pragmatique, orienté vers l’action et opérationnelle à l’échelle nationale , s’adosse sur trois axes majeurs que sont, l’auto-emploi, l’emploi et la formation.
Présentant la feuille de route de la Macky Formula sur l’emploi des jeunes, le ministre du plan et de la coopération, Amadou Hott, souligne: « dans ce programme, ce que nous proposons c’est d’accélérer la création d’emplois et d’auto emplois, de renforcer et d’élargir la formation professionnelle et d’assurer, de pérenniser ce dialogue que nous avons aujourd’hui entre les jeunes, l’Etat et le secteur privé ».
En termes de recrutements, des salaires seront payés à des jeunes « pour faire des travaux d’intérêt communautaire qui vont impacter la vie de toutes nos populations que ce soit dans le reboisement, donc c’est le développement durable qui est visé (nous avons le projet de la grande muraille verte), que ce soit dans l’hygiène publique ».
Education, entretien routier, agriculture, agro business, élevage… les secteurs clés
Les secteurs clés, niches d’emplois, ont été identifiés au cours du conseil présidentiel. Ils sous-tendront ce programme doté d’un budget de 450 milliards étalé sur trois ans. Ainsi, comme annoncé par le président Macky Sall dans son discours du 3 avril, dans le secteur de l’éducation, il y aura 5000 recrutements. Ce, compte non tenu des recrutements réguliers dans le secteur.
Il en sera de même dans le domaine de l’entretien routier et le pavage qui vont créer beaucoup d’emplois, selon le ministre Hott. Même chose pour les « emplois aidés » à travers la convention Etat-employeurs avec le secteur privé. « Nous visons au minimum 15 mille emplois dans ce secteur (emplois aidés) », indique le ministre.
Dans l’agrobusiness l’Etat va injecter 15 milliards de francs Cfa par année. Ceci, pour que le secteur privé puisse recruter des jeunes notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’agrobusiness. L’Etat s’engage dans ce projet à payer « la moitié de la rémunération et le secteur privé l’autre moitié ».
L’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida) envisage de créer 25 950 emplois pendant 3 ans dans le cadre de ses projets majeurs pour un budget global de 24 milliards.  Il s’agira, selon Hott, de fermes qui seront réparties dans différents départements du Sénégal « selon les possibilités ».
91 000 emplois et 353 300 auto-emplois prévus
Volet formation, il est prévu de former 30 000 jeunes « essentiellement des talibés et déscolarisés qui aujourd’hui n’ont aucune activité, aucune formation ». Ceci, en plus des 3300 jeunes que le Pse/Jeunes va former. Dans le cadre de la formation professionnelle, 40 000 jeunes sont ciblés, soit « 20 000 chauffeurs de taxis et 20 000 bons de formation pour d’autres jeunes qui recevront une petite rémunération pendant les 3 ans », informe le ministre.
Les tailleurs aussi ne seront pas en reste. Un programme leur est dédié. « Nous avons aussi proposé qu’il y ait l’obligation de porter la tenue scolaire dans les écoles. Le président a décidé de réinstaurer cette obligation de port de tenue à l’école et de proposer une subvention de 10 milliards pour soutenir les tailleurs de notre pays. On va former plus de tailleurs et on va leur donner plus de machines, d’équipements », soutient Aadou Hott.
Au total, conclut-il, « c’est 91 000 emplois dont 65 000 recrutements plus 25 950 dans le cadre du programme de l’Anida plus 73 300 dans le cadre de l’apprentissage et de la formation plus 353 300 dans le cadre de l’auto-emploi ».

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