Circulation illicite d’armes à feu au Sénégal : Médina Gounass, Touba, Diabé… le danger

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MEDINA GOUNASS, TOUBA ET DIAOBE, DES MARCHES… D’ARMES

Les agglomérations de Médina Gounass, Touba et Diaobé sont des lieux identifiés comme connaissant une importante circulation d’armes, particulièrement lors des cérémonies religieuses ou des marchés hebdomadaires. En effet, l’analyse montre que le marché «Ocass» de Touba est notamment signalé comme un des principaux marchés d’armes connus au Sénégal où il est possible d’acheter différents types d’armes et de munitions. Actuellement, la montée de l’extrémisme violent dans le Sahel démontre que des armes à feu sont de plus en plus entre les mains de détenteurs illégaux. Des pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont en proie à des groupes terroristes. Le Sénégal est jusque-là épargné, mais reste entouré d’une ceinture de feu. Une situation qui, mêlée à la fabrication d’armes artisanales, montre qu’il y a des inquiétudes à se faire. Des phénomènes tels que des vols à main armée et autres actes de violences sont fréquemment déplorés dans le pays. Des attaques enregistrées aussi, cette année 2019, montrent que les armes sont utilisées à des fins illicites. La preuve, Abdou Elinkine Diatta, désigné secrétaire général du Mfdc en 2017, a été tué lors d’une attaque armée perpétrée pendant une cérémonie d’intronisation d’un roi traditionnel à Mlomp, son village natal. Dans la nuit 25 juillet 2019, c’est le commandant de la brigade de Gendarmerie de Koumpentoum, Tamsir Sané, qui a succombé à ses blessures par balles reçues suite à une intervention avec ses hommes pour empêcher le braquage du bureau de la Postefinances de cette localité. Un tir des malfaiteurs lui a été fatal.

4500 CARTOUCHES D’AK-47 DEROBEES DE LA BASE MILITAIRE DE OUAKAM

A part ces cas, qui ont occupé le devant de l’actualité, des attaques avec usage d’armes à feu dont des braquages, des vols à main armée sont notés régulièrement. Soit les malfaiteurs sont pris ; soit ils réussissent à passer entre les mailles des filets des Forces de défense et de sécurité. Mais, pour l’essentiel, des auteurs et gangs finissent toujours par être mis hors état de nuire, même si d’autres souvent naissent avec des fois comme cerveau des éléments qui parviennent à s’échapper lors du démentiellement de leurs groupes. Les auteurs de ces attaques sont des détenteurs d’armes à feu qui n’en non pas le droit. Dans la soirée du dimanche 17 au lundi 18 novembre 2019, après le Gamou de Ndiassane, un gang s’est attaqué du foirail de ladite localité, emportant de l’argent estimé à 6 millions F CFA et appartenant à des éleveurs. Ceci après avoir tenté de dévaliser une agence micro finance, sans succès. En plus des attaques perpétrées, c’est aussi la circulation de minutions détournées qui est une source d’inquiétudes. Au total, 4500 cartouches d’AK-47 dérobées de l’armurerie de la base militaire de Ouakam ont été saisies, dans la nuit du 26 au 27 octobre, à Pire. Quelques jours plus tard, 750 munitions appartenant à l’Armée ont été saisies à Pékesse. La liste est loin d’être exhaustive avec ces faits enregistrés en 2019, il y a pourtant eu des précédents avec des braquages et autres actes de violence notés en 2018, et même avant.
SudQuotidien

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