COVID-19 : Au moins 115.000 professionnels de la santé ont été emportés par le virus

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Le monde infirmier et le personnel soignant en général ont payé un lourd tribut durant la pandémie de Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) et ses partenaires ont lancé, hier, à Genève, un appel urgent pour que des mesures concrètes soient prises afin de mieux protéger les personnels de santé et de soins du monde entier contre le coronavirus et d’autres problèmes de santé.
Dans une déclaration commune, l’Oms et ses partenaires se sont préoccupés « des décès d’un grand nombre de travailleurs de la santé et des soins des suites de la Covid-19, mais aussi par le fait qu’une proportion croissante du personnel souffre d’épuisement professionnel, de stress, d’anxiété et de fatigue ».
Outre l’agence sanitaire mondiale de l’Onu, figurent parmi les signataires, l’Organisation internationale du travail (Oit), l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) et cinq autres organisations professionnelles dont la Coalition des travailleurs de la santé de première ligne ou l’Association médicale mondiale.
Selon l’Oms, au moins 115.000 professionnels de la santé ont été emportés par la Covid-19. « L’Oms estime qu’entre 80.000 et 180.000 agents de santé et de soins seraient morts du nouveau coronavirus entre janvier 2020 et mai 2021, ce qui converge vers un scénario moyen de 115.500 décès », précise l’agence onusienne dans un communiqué.
Ces estimations sont dérivées des 3,45 millions de décès liés à la Covid-19 rapportés à l’Oms en mai 2021. Un nombre en soi considéré comme très inférieur au nombre réel de décès, soit 60% ou plus de ce qui est rapporté à l’Oms. Dans tous les cas, ces « décès sont une perte tragique et constituent également une lacune irremplaçable dans la réponse mondiale à la pandémie ».
Par ailleurs, « il est encourageant de constater que le taux d’infections et de décès signalés chez les travailleurs de la santé et des soins a diminué au fil du temps », a estimé l’Oms. Une façon de rappeler qu’il est encore prématuré de se reposer sur ses lauriers. Et « des efforts supplémentaires sont nécessaires pour minimiser le risque d’infection sur le lieu de travail ».

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