Crise politique : Vers une réadaptation du règlement intérieur ou la dissolution de l’Assemblée nationale ?

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La perspective d’une solution à la crise autour de la déclaration de politique générale qui oppose  le Premier ministre Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale réside dans la réadaptation du règlement intérieur du parlement, selon Momar Thiam, docteur en communication politique.

 
 Invité de Sud FM, l’ancien membre du pôle de communication de la présidence sous le régime de l’ancien président Abdoulaye Wade prévient que sans correction des insuffisances du règlement intérieur, une dissolution de l’Assemblée nationale est inévitable.
 
« Le bureau de l’Assemblée nationale, dominé par les députés du groupe Benno Bokk Yaakaar, ne pourra pas remporter le bras de fer avec le Premier ministre. Car ce conflit de ‘politique politicienne’ avec des provocations déshonore l’Assemblée nationale » regrette le Dr Thiam.
 
Il a souligné que dans le régime hyper présidentiel du Sénégal, le président de la République a toujours le dernier mot.                                                                           

Selon lui, la menace de dissolution plane sur l’Assemblée et le président pourrait décider de dissoudre l’Assemblée nationale pour résoudre la crise.
 
Pour éviter un tel scénario, le communicant estime que le bureau de l’Assemblée devrait adapter son règlement intérieur afin de permettre au Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale, une tradition républicaine. D’ailleurs, il a mis en garde que le président de la République pourrait procéder à la dissolution de l’Assemblée dès le 15 septembre, si les modifications nécessaires ne sont pas apportées.
 
 Cependant, l’expert en communication n’a pas manqué de critiquer le texte controversé publié par le Premier ministre le 27 juin, qu’il qualifie par ailleurs de « provocation politique». 
 
En effet, selon lui, bien qu’Ousmane Sonko soit dans son droit de demander des corrections au règlement intérieur, son ultimatum donné à l’Assemblée nationale pour le 15 juillet est perçu comme une provocation qui n’honore pas les institutions.

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