De deal en deal : Le Sénégal continue de naviguer dans les eaux troubles de ses dirigeants !

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[dropcap]D[/dropcap]e  son accession à la souveraineté  nationale à nos jours, le Sénégal ne cesse de naviguer dans les eaux troubles de ses dirigeants. Les pouvoirs se démettent pour la plupart sur fond de deal savamment orchestré au grand dam d’un peuple candide. Surtout un peuple  habitué à répugner son dirigeant pour se jeter sur un autre dirigeant  dont il n’a pas eu le temps de mûrir. Et ce cycle infernal de revenir à la charge pour déboucher sur un cercle vicieux. Telle est la  radioscopie d’un Sénégal  modelé sur la politique politicienne aux antipodes de la démocratie au sens diachronique du terme. Où va donc le pays de la teranga ?

Dans un pays où tout y devient sans que rien s y soit, en termes de politique politicienne ; les dirigeants qui ont eu la chance de présider aux destinées de notre cher pays ne font jamais dans la constance de la crédibilité  qui leur est conférée au départ par le peuple sénégalais. Souvent grisés par le pouvoir de décision, ils en viennent pour la plupart à se livrer à  des deals on peut plus politiciennes pour assouvir leurs ambitions personnelles. Telle est la radioscopie d’un Sénégal modelé sur la politique politicienne aux antipodes de la démocratie au sens diachronique du terme. Où va donc le Sénégal nous plonge ainsi dans une réflexion soutenue sur le sillage historique de nos différents dirigeants, de l’indépendance à nos jours. Si le terme deal épouse ici un sens péjoratif, c’est par ce qu’il signifie traiter ou négocier une affaire sur le dos du peuple et en dehors de la légalité républicaine. Les politiciens  Sénégalais  se complaisent aujourd’hui  dans une  crise de normes et de procédures qui caractérise leur vécu politique de tous les jours. Le constat est plus que criard. L’élégance démocratique entendue sous l’angle d’un comportement républicain vertueux, d’une attitude citoyenne  responsable, d’un échange de propos respectueux entre adversaires politiques ; procède d’un idéal redevable à tous. Son but  étant d’arriver à inculquer  aux sénégalais,  le respect aux règles démocratiques qui  régissent notre pays,  sans dommages collatéraux. Malheureusement, c’est tout à fait le contraire sous nos cieux. Le Sénégalais ne reconnait que les rapports de force avec son prochain, nonobstant la notion de teranga que l’on nous rabâche à tout bout de champ. A contrario, c’est la notion de deal qui est érigé en règle démocratique. En effet si nous convoquons l’histoire politique de notre pays, la notion de deal politicien a toujours existé sous des formes variées. Le président Senghor qui avait une conception jacobine du pouvoir ne pouvait rien faire pour son pays  en dehors de la France. Et ce, au moment où le mot indépendance était sur toutes les lèvres. Contrairement à Mamadou Dia qui était un nationaliste fait, déterminé à mener son pays à la souveraineté nationale en dehors de la France. Ainsi cette dualité historique avait fini par mener Dia  en prison. Et de Senghor à Abdou Diouf, le deal avait été très bien orchestré pour permettre à ce dernier d’hériter du pouvoir sans tambours ni trompettes. Ce qui lui aura permis de régner plus d’une vingtaine d’années durant à la tête du Sénégal. Me Wade qui était son opposant farouche finira en prison à force de le discréditer  et de rendre le pays invivable. Après la pluie, le beau temps. Wade élargi de prison sera flanqué ministre d’Etat à la présidence de la République. Et en 2000, il accède au pouvoir à cause d’une demande sociale que  les socialistes ne pouvaient plus assurer. Trop de choses vont se passer sous le magistère du pape du sopi. La réfection de l’avion présidentielle, la loi Insa et aussi l’emprisonnement d’Idrissa Seck consécutif au protocole de rebeuss. Chemin faisant, Wade reste 12 ans aux commandes et cherche un 3ième mandat qui lui a valu d’imposer le quart bloquant à l’assemblée. Cette série de mesures impopulaire va ainsi sonner le glas de son pouvoir. En 2012, Macky accède au pouvoir et fait emprisonner Karim. Au bout de 3ans, il le gracie et passe un deal au contenu hermétique sur cette affaire. Karim s’envole vers le Qatar. Accepte-t-il que Macky termine son second mandat pour se voir hériter du pouvoir sur un plateau d’or ? En tous les cas, le Sénégal continue de naviguer dans les eaux troubles de ses dirigeants. Où va donc le Sénégal ?!

A. TOP pour sunugal24.NET

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