Délocalisation de la prison de Rebeuss : L’Asred souligne une promesse jamais tenue…

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L’ASRED constate que depuis bientôt 04 ans, les projets tels que la délocalisation de la prison de reubeus et la mise en œuvre du bracelet électronique sont budgétisés, mais jamais exécutés. Chaque année, on reporte leur mise en œuvre sans donner d’explications concrètes aux sénégalais.
En ce qui concerne la prison de reubeuss, l’ASRED refuse catégoriquement sa délocalisation et demande à ce que cette prison soit classée patrimoine de l’UNESCO pour que les futurs magistrats, étudiants, famille des détenus et tous les sénégalais puissent la visiter en payant à l’image de la maison des esclaves de Gorée. Cette prison fait partie de l’histoire du Sénégal et on ne peut pas effacer tout ce qui s’est passé dans cet établissement qui a un statut spécial et où des figures emblématiques ont séjourné. Lieu où également des sénégalais ont souffert et y sont morts injustement comme lors de la mutinerie du 20 septembre 2017 qui s’est soldée par la mort de Ibrahima Mbow. Les Sénégalais doivent avoir l’opportunité de pouvoir la visiter.
L’ASRED veut que ces projets soient une réalité et nom des promesses politiques qui ne vont jamais voir le jour. Le port du bracelet en est un parfait exemple. Selon le ministre de la justice, Maître Malick Sall, ces bracelets électroniques devaient voir le jour au mois de décembre passé et jusqu’à présent sa mise en œuvre tarde à voir le jour. Ce, malgré le fait que le phénomène des longues détentions provisoires reste toujours d’actualité.
L’ASRED précise également que, de 1960 à nos jours, l’état du Sénégal n’a jamais construit une seule prison. Nous espérons que l’annonce du ministre de la justice sera une réalité. Cela pourra permettre aux détenus et à l’administration pénitentiaire de mieux respirer vu que cette dernière fait face à d’énormes difficultés du fait des mandats de dépôts systématiques et des multiples renvois répétitifs.
Par ailleurs, l’ASRED salue les efforts consentis en termes d’alimentation de la ration journalière du détenu qui est passé à 1150 FCFA. Fort de ce fait, l’Asred exige à ce qu’il n’y ait plus de problèmes alimentaires de quelque nature que ce soit dans un établissement pénitentiaire du pays. Si jamais ce problème est soulevé dans une prison, nous demanderons alors à ce que l’Irap soit relevé et sanctionné immédiatement.

Ibrahima Sall/ Président fondateur de l’ASRED

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