Des milliers de Vénézuéliens manifestent contre Maduro à l’appel de Guaido

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Venezuelan opposition leader and self-proclaimed interim president Juan Guaido takes part in a protest against Venezuelan President Nicolas Maduro's government in Caracas, Venezuela January 30, 2019. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins TPX IMAGES OF THE DAY

Le dirigeant socialiste a, lui, exhorté l’armée à l’unité face aux appels à la rébellion orchestrée selon lui par les Etats-Unis, qui soutiennent ouvertement le président autoproclamé.

Des milliers d’opposants, menés par le président autoproclamé Juan Guaido, ont manifesté, mercredi 30 janvier, pour convaincre l’armée de tourner le dos au président Nicolas Maduro qui tente, lui, de serrer les rangs.

« Ne tirez pas contre un peuple qui se bat aussi pour sa famille », a lancé aux militaires M. Guaido, député de 35 ans et chef du Parlement contrôlé par l’opposition, à l’occasion d’un rassemblement dans la capitale, Caracas, auquel il avait appelé.

Portant une blouse médicale qu’on lui a offerte, il a défilé au côté de patients et d’infirmiers. « Nous avons retrouvé une majorité puissante qui peut changer le pays », en plein naufrage économique, s’est-il félicité. « Guaido est arrivé et l’espoir est revenu », chantaient ses partisans, tapant sur des casseroles et faisant sonner des cornes de brume.

Encouragements des Etats-Unis

Peu avant cette mobilisation, l’opposant a reçu les encouragements du président des Etats-Unis, Donald Trump. Les deux hommes, qui se sont entretenus par téléphone, se sont mis « d’accord pour rester en contact régulier afin de soutenir le retour vers la stabilité du Venezuela ». « Le combat pour la liberté a commencé ! », a tweeté, dans la foulée, le locataire de la Maison Blanche. De quoi prêter le flanc aux accusations de M. Maduro, qui crie au coup d’Etat orchestré par Washington.

Supervisant des manœuvres militaires à Caracas, le dirigeant socialiste a exhorté l’armée à l’unité face aux appels à la rébellion des Etats-Unis et de M. Guaido, qui lui a promis l’amnistie. « Vous voulez que gouverne une marionnette des gringos au Venezuela ? », a-t-il lancé ensuite dans un meeting face à des jeunes Vénézuéliens.

La pression diplomatique des Etats-Unis se fait chaque : premiers à accepter Juan Guaido comme président, ils répètent que « toutes les options sont sur la table », y compris une intervention militaire. Washington se dit aussi prêt à livrer 20 millions de dollars (17,4 millions d’euros) en aliments et en médicaments, frappés de pénuries dans le pays pétrolier, mais cela passe par le feu vert de l’armée.

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