Détention de “Boy Djiné” : L’Asred réclame un procès juste et équitable !

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Un procès juste et équitable pour Baye Modou Fall « Boy Djiné), voilà ce que réclame l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred). Dans un communiqué, l’association dirigée par Ibrahima Sall parle de scène théâtrale.

« L’ASRED se désole du folklore qui a émaillé l’arrestation de Baye Modou Fall. Il n’y avait aucune nécessité de le brutaliser. De plus, nous tenons à signaler que Baye Modou Fall est un détenu comme tous les autres. Par conséquent, il a des droits et mérite un procès juste et équitable.  D’ailleurs, c’est ce qu’il a toujours réclamé », a dans un premier temps fait remarquer l’Asred.

Tout comme le principal intéressé, l’Asred plaide pour un jugement, dans les meilleures conditions. « Nous invitons les autorités judiciaires à assumer leur responsabilité en le traduisant en jugement dans un délai raisonnable. L’ASRED estime que Baye Modou Fall, une énième victime des longues détentions préventives, est injustement gardé en prison et ce depuis 2010, alors qu’il était mineur d’autant plus qu’il n’a jamais tué personne », dénonce l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus.

Me Doudou Ndoye s’est constitué à titre bénévole !

Jusque-là défendu par Maître Abdoulaye Tall, Baye Modou Fall pourra compter sur l’appui non moins important de Me Doudou Ndoye. L’ancien ministre de la Justice s’est constitué à titre bénévole, avec comme objectif de réparer cette ‘’injustice flagrante’’. « Baye Modou Fall avait 6 dossiers pendants devant la justice dont il a gagné les 5.  Ainsi, il ne lui restait donc qu’un seul dossier car le procureur avait interjeté appel. Actuellement, il lui reste un seul dossier en attente de jugement pour cause de vice de forme. Ce qui est totalement injuste. Dans la même lancée, certains détenus qui sont au mac de Thiès et Mbour sont, d’après nos informations, dans la même enseigne étant donné que leurs dossiers se sont perdus », rappelle l’Asred.

L’Asred interpelle ainsi le ministre de la Justice afin que ce dernier prenne ses responsabilités face à ce qu’elle considère comme une situation d’une « extrême gravité ». « Cela remet en cause la sécurité de nos établissements pénitentiaires du fait du surpeuplement carcéral et des longues détentions préventives qui sont les deux principaux motifs qui incitent souvent les détenus à s’évader de prison. L’Etat est entrain de négliger une bombe à retardement du fait de l’injustice dont sont victimes les détenus en longue détention préventive.

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