[Entretien] Revenant de loin, Astou Fall raconte la nuit tragique du 18 janvier

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Astou Fall

Autant souligner qu’elle revient de loin. De très loin même, comme attesté par certains de ses proches, venus à son chevet hier, à l’hôpital principal de Dakar. C’est une dame épuisée, très affectée,le visage entièrement boursouflé qui laisse à peine entrevoir ses yeux calfeutrés par des cicatrices, que nous avons retrouvé sur son lit d’hospitalisation.

Ses multiples blessures dont le plus béantes jonchent son cou, ses joues, le front, la tête, les deux bras, …La voix peu audible,elle remercie”ALLAH”pour avoir échappé d’une mort cruelle, certaine. Entre deux souffles,elle articule l’incident l’ayant opposé à son ex_mari,Babacar Sakho dans la nuit du 18 au 19 janvier dernier.

“J’étais devenue son souffre_ douleur…mon ménage était sanctionné par un cycle de violences et de terreur”

Mais quelques temps seulement aprés l’avoir rejoint, il a renoué avec ses veilles habitudes? Il s’est remis à me battre en m’enfermant dans la chambre. Parfois, de retour à la maison,il s’emportait pour des futilités et c’était une occasion toute faite pour me tabasser. J’était devenue son souffre _douleur et la risée du voisinage.

J’ai expliqué à mon oncle le motif de ma décision de divorcer.Sur ce, mon oncle l’a convoqué. Au cours de leu entretien, mon oncle lui a fait part des raisons qui m’ont poussée à vouloir divorcer.Il (Babacar Sakho) avait accepté le divorce. C’est en cela qu’il a remis 10000 FCfa à mon oncle, en signe de restitution de la dote et est reparti. Nous venons de signer notre troisième divorce pour la seule année (2018).

Aprés ce troisiéme divorce, j’ai quitté le domicile conjugal en compagnie de notre enfant et je me suis établie a l’unité 3 des P.A. J’ai trouvé un travail de technicienne de surface dans une société de la place, pour prendre en charge mon enfant.

“La nuit de l’incident,il a tenté de s’immoler et de tuer mon enfant et moi,parle feu”

Babacar Sakho s’est présenté chez moi, vers 21h heures,sous prétexte qu’il est venu rendre visite à son fils. Il tenait en main un imposant sachet dont j’ignorais le contenu. Il a offert du lait et des bananes à son fils.Il profita de mon sommeil pour se blottir dans un coin de la chambre, après avoir discrètement verrouillé à double tour la porte de ma chambre. Vers 2 heures du matin, alors que je dormais profondément, il m’a réveillée en me tapotant les pieds et m’a dit:”Debout nous allons tous mourir aujourd’hui.” Il était foulée, j’ai senti nerveux et j’ai senti une odeur d’essence dans la chambre je lui ai alors supplié d’épargner notre fils. Il a refusé, j’ai tenté de la raisonner,croyant qu’il allait se calme, mais en vain. C’est alors que j’ai hurlé de toutes mes forces. Il a sorti une bouteille d’essence qu’il avait caché dans son sachet. Il m’a opposé une épreuve de force et m’a violement envoyé e à terre et s’est assis sur moi a me battre et avec ses dents,il s’est mis à me mordre, avec conviction il me bouffait le visage, le cou, les yeux, les oreilles, …comme un chien.

C’est au moment de mettre le feu que j’ai crié, en demandant aux voisins de défoncer la porte, car il est sur le point de nous immoler. Les voisins ses sont rués sur lui et l’ont maîtrise. J’ai jeté un coup d’œil en direction de mon enfant et je me suis évanouie. C’est à l’hôpital principal que j’ai repris connaissance, a confié la dame Astou Fall.

L’Observateur

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