LA PROBLÉMATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DES AUTRES PATHOLOGIES EN PÉRIODE DE COVID 19

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Le vieux Ibrahima Diédhiou est dans tous ses états. Il ne digère pas la déprogrammation de son rendez-vous médical. Souffrant d’une hernie-ombilicale, il devait se faire opérer le 10 avril 2020. Mais grande a été sa surprise quand on l’a appelé, deux jours plus tôt, pour lui annoncer que l’opération n’aura plus lieu. Elle a été reportée jusqu’à nouvel ordre, alors qu’il s’était préparé pour subir l’épreuve. Une nouvelle qui a déclenché en lui une colère noire. Il constate, pour le dénoncer, que depuis l’apparition du Covid-19, les autres malades sont laissés pour compte.

« Je devais me faire opérer le 10 avril 2020 à l’hôpital CTO, devenu Hôpital général Idrissa Pouye (ex HOGGY) de Grand Yoff, mais on m’a appelé pour me dire que le rendez-vous a été déprogrammé. Or, j’avais déjà tout payé. Les gens souffrent aussi de maladies autre que le Covid-19. Moi, je peux vivre de ma maladie mais, il y en a d’autres qui ont des pathologies plus graves. Il faut qu’on traite tous les malades de la même façon », dénonce Ibrahima Diédhiou, interrogé par Emedia.sn.

Jardinier mais également de sécurité, Ibrahima Diédhiou informe avoir même écrit au chef de l’Etat pour déplorer cette situation dans les structures sanitaires publiques. Très en verve, il enchaine : « Il faut que les médecins respectent les rendez-vous. Je suis convaincu qu’il y a des gens qui ont des pathologies plus graves qu’on a laissés en rade. Il faut qu’on soigne tout le monde. Le Covid-19 est certes un danger, mais on ne doit pas oublier les autres malades. Le médecin qui devait me soigner est un ami. Je ne doute pas de sa compétence mais la façon dont on est en train de déprogrammer les malades me fait mal ».

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