L’agence Moody’s réduit la note du Sénégal sur la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement

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Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a annoncé hier, vendredi 04 octobre 2024 que l’agence Moody’s a réduit la note du Sénégal en raison de la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement observés dans le pays entre 2019 et 2023.

‘’La note du Sénégal vient d’être revue à la baisse en passant de Ba3 à perspective stable à B1, avec une mise sous surveillance. Cette baisse est consécutive à la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement observés sur la période 2019-2023’’, renseigne le communiqué des services du ministre Cheikh Diba.

D’après le ministère des Finances l’agence de notation a réagi de cette manière à “l’audit des finances publiques, dont les résultats préliminaires ont été communiqués par le gouvernement, le 26 septembre 2024”.

Dans son rapport Moody’s souligne que “a consolidation budgétaire sera un processus long et complexe, malgré une forte reprise de la croissance économique attendue pour 2025”. “cette mise sous surveillance signifie que la situation pourrait empirer si les efforts de redressement ne parviennent pas à inverser la tendance actuelle. Les perspectives de croissance, bien que prometteuses à long terme, ne suffiront pas à redresser les comptes publics à court terme, accentuant ainsi les risques pour le pays”.

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba rassure que la volonté du gouvernement de mettre en place ” des réformes ambitieuses pour réduire significativement le déficit dès 2025 et consolider cette baisse à court terme”, conformément aux engagements pris au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ces réformes incluent une réduction progressive du taux d’endettement, accompagnée de réformes structurelles visant à renforcer l’intégrité du cadre de gestion des finances publiques. Le Ministère des Finances a ainsi mis en exergue la nécessité de s’aligner sur “des standards internationaux élevés “, tout en poursuivant la coopération avec des partenaires clés tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

Parmi les mesures envisagées figurent l’adoption de systèmes financiers intégrés et informatisés, le renforcement des mécanismes de contrôle et l’amélioration de la coordination institutionnelle. Ces réformes visent à garantir une meilleure gestion de la dette, à renforcer la gouvernance financière et à assurer une transparence accrue dans les processus budgétaires, en cohérence avec les normes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Le gouvernement a également annoncé son ouverture au dialogue avec ses partenaires tout au long de ce processus de réformes, afin de garantir “un avenir économique stable et prospère”.

Le ministère a ajouté que des mises à jour régulières seront fournies par le biais de communiqués de presse et de conférences pour tenir informé le public de l’évolution des réformes et des mesures correctives.

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