L’armée indonésienne décrit les informations faisant état d’attaques par des armes chimiques sur les Papous occidentaux comme de «fausses nouvelles»

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L’armée indonésienne a rejeté les allégations “ridicules” selon lesquelles elle aurait utilisé une arme chimique interdite pour maîtriser les forces séparatistes en Papouasie occidentale.

Points clés:

  • Des rapports affirment que des grenades au phosphore blanc ont été utilisées par l’armée indonésienne
  • Mais l’armée nie les allégations, qualifiant les reportages de propagande
  • Des réclamations interviennent après la mort de travailleurs de la construction qui ont été attaqués lors de la construction d’une route dans la région reculée de Nduga

Les photos publiées par The Saturday Paper samedi montrent un homme avec une plaie béante à la jambe et des brûlures graves.

Selon le rapport, les blessures pourraient avoir été causées par du phosphore blanc, un produit chimique incendiaire qui ne peut pas être éteint et qui cause des blessures terribles.

Dans une déclaration fournie à l’ABC par le colonel Mumahammad Aidi, porte-parole du commandement militaire de la Papouasie, l’Indonésie a rejeté ces informations en les qualifiant de “propagande” et de “fausses informations”.

Deux hommes dans un village, tenant des objets sombres et cylindriques.

PHOTO: L’armée indonésienne a annoncé qu’elle poursuivrait ses opérations en Papouasie occidentale.(Fourni: Campagne Free West Papua)

“Les personnes qui écrivent la propagande sont des personnes ridicules et stupides”, indique le communiqué.

Selon le communiqué, les bombes au phosphore blanc “ne peuvent pas être transportées par un hélicoptère de transport de personnel” et doivent être tirées depuis “des dizaines ou des centaines de kilomètres, ou larguées par un bombardier”.

L’armée indonésienne (TNI) n’exploite pas d’avions de chasse, encore moins de bombardiers.

“Si le TNI utilisait des bombes au phosphore, le district de Nduga aurait été anéanti. Tous les êtres humains et les animaux qui s’y trouvaient auraient été anéantis”, indique le communiqué.

Un cylindre en métal avec un dôme de couleur dorée attaché au sommet, aide sur une main tendue.

PHOTO: L’armée indonésienne est accusée d’utiliser du phosphore blanc incendiaire dans ses armes. (Fourni: Campagne Free West Papua)

“Cette propagande bon marché a été délibérément produite par le KKSB [Groupe de civils armés] comme un déguisement délibéré, pour occuper le public avec des canulars et de la propagande, de sorte que les gens oublieront que ce groupe [a tué] 28 civils.”

Le phosphore blanc est utilisé dans les grenades, les obus de mortier et d’artillerie pour marquer des cibles, fournir des écrans de fumée et comme incendiaire, selon une fiche de renseignements de la Federation of American Scientists (FAS).

Les armes incendiaires, y compris le phosphore blanc, sont interdites d’utilisation contre les populations civiles en vertu du Protocole III de la Convention sur certaines armes classiques.

Ces dernières semaines, des soldats indonésiens ont pourchassé des rebelles séparatistes accusés d’avoir tué au moins 17 ouvriers de la construction, attaqués lors de la construction d’une route dans la région reculée de Nduga.

L’armée indonésienne a déclaré que l’opération visait simplement à récupérer les corps des travailleurs tués.

Une main tient un objet cylindrique sombre de la taille d'une paume.

PHOTO: Le chef de la police indonésienne a déclaré que la police et l’armée n’utilisaient pas “des bombes au phosphore ni aucune sorte de bombes [larguées]” . (Fourni: Campagne Free West Papua)

Le gouverneur papou Lukas Enembe a appelé à la fin de l’opération en déclarant que “cela suffit”.

“En tant que gouverneur de Papouasie, je demande au président Jokowi [Joko Widodo] de retirer toutes les troupes à Nduga”, a-t-il déclaré.

L’inspecteur général Martuani Sormin, chef de la police indonésienne en Papouasie, a déclaré à l’ABC: “La TNI et la police n’utilisent ni bombes au phosphore ni aucune sorte de bombes [larguées].”

“L’Australie a un motif pour faire mauvaise impression [de l’Indonésie] devant la communauté internationale”, a-t-il déclaré.

Lorsqu’on lui a demandé si l’opération de sécurité serait suspendue à Noël, à la demande des dirigeants papous, il a répondu:

“Personne ne peut arrêter le devoir de la police et de TNI de garder et de sécuriser le pays, y compris à Mbua et à Nduga.”

Dans une déclaration envoyée par courrier électronique, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce a déclaré que le gouvernement était au courant des informations faisant état de violences à Nduga, notamment “des allégations non vérifiées concernant l’utilisation de” projectiles au phosphore “.

“Le gouvernement australien condamne toutes les violences en Papouasie, qui affectent à la fois les civils et les autorités”, a déclaré le porte-parole.

“Nous continuons de surveiller la situation, notamment par l’intermédiaire de nos missions diplomatiques en Indonésie.”

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