Si l’on juge le manque de professionnalisme de certains de nos consuls généraux et vice-consuls (c’est le cas pour une grande majorité), le choix porté sur ces derniers confirme cette assertion. En effet, le casting est mauvais dès lors que les personnes nommées à ces fonctions brillent en tout, sauf dans les compétences et savoir-faire attendus d’eux.
En effet, la plupart de nos consuls ne sont pas nommés sur la base de compétences avérées, mais bénéficient plutôt de récompenses politiques et amicales qui mettent à mal une fonction très sérieuse, encadrée par les lois internationales
Le manque de professionnalisme de la plupart d’entre eux, souvent dédoublé d’un manque de savoir-être qui en dit long sur leur profil, décrédibilise notre État à l’étranger. Or, durant de nombreuses années, le Sénégal a joui d’un prestige et d’un respect à l’international auxquels avaient largement contribué ses diplomates et ses consuls, qui étaient à la fois formés et éduqués. D’où l’admiration et le respect qui en découlaient.
Que dire de nos actuels consuls et vice-consuls ?
- Sont-ils formés, éduqués et préparés à la fonction ? NON
- Ont-ils un sens de l’État ? Non
- Comprennent-ils leurs missions ? NON
- Connaissent-ils les vécus et réalités des migrants ? NON
- Rendent-ils à nos compatriotes les services attendus ? NON
- Sont-ils compétents ? Assurément NON
Alors que font-ils ? La liste n’est pas exhaustive.
- De la politique, rien que de la politique au service de l’APR. D’ailleurs, ils ont fini par transformer nos chancelleries en antichambres et en sièges de l’APR.
- Ils usurpent des titres : en effet, certains consuls dont celui de Lyon s’approprient le titre de « SON EXCELLENCE » qui, selon le prédicat honorifique, n’est porté que par les diplomates qui ont rang d’ambassadeur. Cependant notre consul EXCELLE dans ses bêtises
- Ils exploitent à souhait les prestiges et avantages que leur confère la fonction en se pavanant dans les routes et artères de France, en jouant les nababs.
- Ils cultivent l’art d’opposer nos concitoyens en les installant dans un conflit sans fin, pour mieux les diviser et surtout pour masquer leurs limites et leurs incompétences. Certains consuls et vice-consuls sont allés jusqu’à en découdre physiquement avec nos compatriotes. D’autres, plus lâchement et via les réseaux sociaux, se réfugient derrière des pseudonymes pour s’attaquer avec une insolence et une violence inouïes à des sénégalais dont le seul tort, est de faire œuvre utile pour leurs compatriotes. C’est le cas à Lyon où consul et vice-consul ne cessent d’insulter et de s’attaquer violemment à certains acteurs de la société civile, notamment les membres de Diaspora Plurielle qui ont fini par dénoncer leurs agissements.
Que retenons-nous de nos consuls ? Seulement la première syllabe !
Alors, il est temps que nos consulats généraux soient dépolitisés et qu’également , les missions et fonctions dévolues aux Consuls soient réhabilitées dans la dignité de la Convention de Vienne (sur les relations consulaires) que le Sénégal a ratifiée en avril 1966.
Pour ce faire, notre État se doit de privilégier l’intérêt général en nommant aux postes de Consul et de vice-consul, des personnes qui ont une connaissance de la réalité de vie des sénégalais à l’étranger, fortement imprégnées des questions migratoires, capables d’entrer en relation apaisée avec nos compatriotes et assignées uniquement aux fonctions de représentant de notre État, d’assistance à nos compatriotes et de mise en œuvre de la machinerie administrative pour fournir une efficace administration de proximité à compatriotes. Dans l’esprit de la Convention, quoi !
Ainsi Diaspora Plurielle propose que soient nommés aux postes de consul et de vice-consul, des sénégalais de la diaspora qui ont la triple particularité de maîtriser les rouages politico administratifs du pays d’accueil, de connaitre les problèmes de leurs compatriotes, sont souvent porteurs de nombreuses expertises.
Diaspora plurielle propose également que les consulats honoraires recensés dans six grandes agglomérations soient transformées en consulats généraux ; il s’agit de Lille, Nancy, Nantes, Reims, Rouen et Strasbourg. Cela permettrait d’avoir une couverture consulaire et territoriale plus étendue qui offrirait des réponses au plus près des bassins de vie de nos compatriotes.
Cependant, si nous ne voulons pas que les mauvais castings reproduisent et que les navets consulaires cessent de nous intoxiquer, continuons à dénoncer les carences de nos consuls et vice-consuls et surtout, ayons des exigences pour que ces derniers soient choisis dans les rangs de la Diaspora qui regorge de talents à même de remplir ces fonctions et de servir, par conséquent, nos compatriotes.
