Le couperet est enfin tombé sur l’inspecteur des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko, ce lundi. Le président Macky a mis fin à ses fonctions au niveau de l’administration sénégalaise. Désormais, le leader du parti Pastef va devoir se consacrer plus de temps dans sa croisade contre le régime en place.
Après l’échec du Conseil de discipline devant statuer sur l’affaire Sonko, notamment sur son refus de se soumettre à l’obligation de réserve qui sied à un inspecteur des Impôts et Domaines de sa trempe, le président Macky a enfin sifflé la fin de la récréation, ce lundi. Il a en effet révoqué Ousmane Sonko par décret présidentiel. Une manière à lui de sécuriser la toute puissance publique en tant que première institution de la République. Certes, cette mesure institutionnelle jugée politique par l’opposition et les souteneurs de Sonko n’en est pas moins une forme de sacralisation de l’Etat et de ses démembrements. Car, faudra-t-il le rappeler, l’Etat moderne est au politique ce que l’entreprise est à l’économique. C’est dire qu’il y a un cordon ombilical entre l’Etat et la politique. Si Sonko privilégie sa posture politicienne au détriment de celle institutionnelle, il est clair que l’Etat sénégalais ne se laissera pas faire car il s’appuie aussi sur une administration pour exercer son pouvoir politique sur la société. Dans ce cas, le leader de Pastef ne peut en aucun cas gagner le pari de son influence en disputant la mise politique congénitale à l’Etat Sénégalais par rapport à son avenir politique. Dans ce bras de fer, il y a un rapport de préséance qui garantit à l’Etat la place qui est la sienne et la posture de Sonko qui n’est qu’un maillon de ce dispositif Etatique.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET