Nouvelle coalition avec fada et cie: Baldé déchire le PSE et lance le Pedes

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Abdoulaye Baldé et ses alliés de la Coalition alternative démocratique/Diiso se veulent des opposants responsables, qui ne font pas dans la revendication à outrance et aveugle contre le régime. Décidés à «s’opposer sans verser dans les excès et le nihilisme», Abdoulaye Baldé et Cie se veulent une «véritable force de proposition». C’est en ce sens qu’ils ont déjà jeté les bases de ce qui sera le Programme équilibré de développement économique et social (Pedes). Un programme qu’ils veulent alternatif au Pse de Macky Sall, dont ils ont diagnostiqué les failles et faiblesses. 

Portée sur les fonts baptismaux avant-hier, la Coalition pour une alternative démocratique (Cad/Diiso) a tracé les premières lignes de son programme alternatif au Pse de Macky Sall. «Le nouveau programme équilibré de développement économique et social (Pedes) que nous ambitionnons de présenter aux Sénégalais se veut très ambitieux et très performant. Notre projet politique est global : il englobe tous les secteurs : économique, social, culturel, sportif, éducatif, institutionnel, politique, diplomatique et administratif. L’ensemble du territoire sénégalais doit être concerné et mis en valeur, en prenant en compte les spécificités des différentes localités», a décliné Abdoulaye Baldé. La mise en place de ce programme alternatif est d’autant plus importante que, pour lui, «c’est sur le plan des idées et des programmes qu’il faut situer le débat politique démocratique» et non dans les invectives et la surenchère politique. Surtout que Baldé et Cie, qui assument leur choix, «en tant qu’opposants, responsables», clament haut et fort qu’ils ne s’inscrivent pas dans cette dynamique des «revendications vindicatives».

Puma, Pudc, Promovilles et Pacasen «pertinents mais manquent de cohérence globale dans leurs interventions»

Dans le Pedes, il est proposé «pour chaque région un schéma régional d’organisation sociale, sanitaire, économique, éducatif». Pour eux, cette synergie dans les actions au nouveau régional est d’autant plus nécessaire que «cela permettrait de gagner en efficacité et de toucher un plus grand nombre de cibles et ceci dans une parfaite planification et non à la tête du client ou du chef de village ou maire du coin». Faisant le parallèle avec le Pse, la Cad/Diiso note que les projets mise en œuvre (Puma, Pudc, Promovilles et Pacasen) «sont pertinents mais manquent de cohérence globale dans leurs interventions».

Intensifier la mécanisation et la diversification agricole et redorer le blason du tourisme

Au plan de l’agriculture, le programme de mécanisation déjà en cours va être poursuivi et sera accompagné d’un programme de formation des agriculteurs. De même, le Pedes va mettre l’accent sur la «diversification des spéculations agricoles et maraîchères». La politique touristique doit prendre toute la place qu’elle mérite, dans la mesure où ce secteur a un énorme potentiel, encore peu mis en valeur.

«Une école publique de qualité comme il en avait auparavant»

Pour Abdoulaye Baldé, dans le Pedes, «les secteurs de l’éducation et de la santé sont des surpriorités» auxquelles il urge de consacrer «un plan de développement à court, moyen et long terme». Faisant du dialogue et de la concertation un maître mot dans ces secteurs, Baldé note «qu’en concertation avec les enseignants et les syndicats, sans discrimination aucune, l’accent sera mis sur les voies et moyens de trouver un consensus solide pour éviter les grèves cycliques qui minent l’école sénégalaise». L’objectif étant de redonner au Sénégal «une école publique de qualité comme il en avait auparavant». Tout comme dans le secteur éducatif, le Pedes «ambitionne d’investir massivement» dans le secteur de la santé. Cela, «de la base au sommet, c’est-à-dire de l’échelle locale aux grandes villes».

Politiques d’emplois : des agences et structures peu efficaces

Les gouvernements en place depuis l’indépendance ont tous péché dans la définition de leurs politiques d’emplois. C’est la conviction du maire de Ziguinchor qui dénonce «l’improvisation qui se traduit, sur le terrain, par la mise en place d’agences et de structures qui ne travaillent pas en synergie et qui sont donc peu efficaces». Dans leur nouvelle approche, Abdoulaye Baldé va baser sa politique de création d’emplois sur la complémentarité entre formation professionnelle et création d’emplois qui «vont de pair». Et c’est dans cette dynamique que le Pedes veut «harmoniser les programmes de l’Etat dans ce domaine, avoir une vision claire, des cibles bien identifiées, sans parti pris, et en bannissant le clientélisme politique».

«Mieux coordonner nos efforts avec ceux nos voisins»

Notant le contexte particulier de la sous-région, avec de nombreuses menaces transnationales, dont le terrorisme, le Pedes, qui magnifie le professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité, n’en prône pas moins de «réadapter et élaborer une politique ambitieuse» dans le domaine sécuritaire, afin de pouvoir continuer à préserver notre territoire national de toute attaque. Dans le combat contre ces nouvelles menaces transfrontalières, la Cad/Diiso mise sur la nécessité de «mieux coordonner nos efforts avec ceux nos voisins». Sur ce point, il est important pour Baldé et Cie, que la question de la paix en Casamance soit justement posée et résolue. Pour eux, toutes les actions menées jusque-là ayant échoué, le Pedes entend ériger la résolution de ce conflit en «priorité» et «au centre de toutes les préoccupations». Le Pedes promeut également une nouvelle approche en matière de diplomatie, en ce sens que la priorité sera donnée à la «diplomatie de voisinage». Baldé souligne que «le Sénégal est une puissance diplomatique qui doit capitaliser sur ses acquis».

Consacrer la séparation des pouvoirs et pousser plus loin la décentralisation

Prônant une «politique globale de rupture», le Pedes va pousser plus loin la décentralisation, en dotant les régions de moyens propres conséquents pour s’émanciper économiquement. Et les élus locaux seront davantage responsabilisés pour être débarrassés d’une tutelle pesante de l’administration territoriale et financière. Au niveau des institutions, «la séparation des pouvoirs sera renforcée» avec une justice indépendante dont les moyens et le fonctionnement seront garantis. L’Assemblée nationale aura des moyens d’action renforcés, et avec des marges de manœuvre élargies qui lui permettent d’effectuer aussi son travail de contrôle de l’action gouvernementale.

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