Poignardée à mort : Qui était Ndioba Seck ? Le mystérieux coup de fil, le portable emporté, les 10.000 trouvés sur elle

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C’était l’horreur, hier, vers 08h, au quartier Saliou Diouf sis à proximité du mur de l’usine Sips de la commune de Guinaw-rails Sud. Ndioba Seck, alias Ndioba Laye, a été sauvagement tuée puis abandonnée dans la rue. Elle baignait dans son sang. Son corps a été découvert coincé entre une gargote et un kiosque de vente de tickets de la Lonase, en bordure de la route Nationale 1. La jeune femme était âgée de 26 ans, célibataire et mère d’un enfant de 2 ans.

Soixante-quatre (64) coups de couteau ont été mortellement infligés à la mère célibataire Ndioba Seck, dite Ndioba Laye. Le corps de la jeune femme qui saignait abondamment de partout a été en effet transformé en passoire à coups de couteau par son ou ses bourreau(x). Ce geste renseigne à suffisance sur la cruauté avec laquelle les auteurs de l’acte ont agi, mais surtout sur la furie meurtrière du ou des auteur(s) de la bestialité, qui ne voulaient apparemment laisser aucune chance de survie à la demoiselle.

Le mystérieux coup de fil, le portable de la fille emporté, les 10.000 trouvés sur elle, l’écouteur scotché à l’oreille  

C’est au petit matin d’hier que les habitants ont découvert le corps sans vie de la jeune femme. Celle-ci était couchée sur le dos et était vêtu d’un pantalon jean bleu et d’un body de couleur rouge. Elle avait son écouteur de téléphone scotché à l’oreille, mais sans le cellulaire, et détenait par-devers elle un billet de 10.000 francs dans ses poches. Selon nos sources, Ndioba Laye avait reçu, avant-hier à 20h passées, un coup de fil sur son téléphone portable et avait quitté précipitamment la maison familiale, sans avertir de sa destination ses parents, notamment sa mère Fatou Dieng. Elle avait auparavant dorloté son enfant de deux ans, qui s’est endormi, et avait profité de l’occasion pour l’allonger dans le lit de la chambre de sa mère avant de partir.

Le corps transformé en passoire par les coups de couteau puis abandonné entre un kiosque Lonase et une gargote

Du fait que la jeune restauratrice tardait à rentrer à la maison, les parents commençaient à s’inquiéter et sonnèrent l’alerte dans le quartier auprès des amies et autres connaissances de la demoiselle. Mais sans succès. Ainsi, ils décident d’aller dormir sans Ndioba tout en espérant retrouver celle-ci saine et sauve le lendemain. Mais, au réveil, ils apprennent avec stupéfaction la découverte du corps sans vie de leur fille abandonné dans la rue, précisément à l’arrêt de l’usine Sips de Guinaw-rails Sud. La découverte macabre a été faite tôt le matin par des habitants et autres individus qui passaient dans les parages pour aller vaquer à leurs occupations. La nouvelle fait l’effet d’une bombe dans la commune et suscite la curiosité ; des gens accourent par groupuscules et viennent d’horizons divers pour tenter de s’enquérir de la situation.

Des traces de sévices corporels et des blessures apparentes, une partie des entrailles dehors

L’endroit grouille de monde et chacun y va de sa petite explication sur les éventuelles circonstances du décès tragique de la demoiselle. Alertés, les limiers de Guinaw-rails débarquent sur les lieux et procèdent aux constatations d’usage des faits. Leurs collègues de la Division de la police scientifique et technique (Dpst) arrivent et effectuent des prélèvements de traces et autres indices, avant de se livrer à des prises de photos sur la scène de la boucherie. A l’examen visuel du corps, soufflent nos sources, les flics ont dénombré soixante-quatre (64) coups assénés sur plusieurs parties ; des coups qui seraient causés par un objet pointu. Des traces de sévices corporels et des blessures apparentes sont relevées sur le corps. Une partie des entrailles était également au dehors. Les jambes étaient aussi un peu croisées à l’arrière.

L’Imam Mbaye Diouf déplore la cruauté de l’acte et l’insécurité dans le secteur

Trouvé assis devant la mosquée, Oustaz Mbaye Diouf précise avoir été informé par une tierce personne de la présence du corps sans vie de la restauratrice aux alentours immédiats de leur lieu de culte. «A mon arrivée, j’ai trouvé que les sapeurs-pompiers ont déjà acheminé le corps à la morgue de l’hôpital. Cependant, j’ai pu constater de visu beaucoup de traces de sang frais sur les lieux. La fille n’a pas été égorgée. Elle a reçu cependant plusieurs coups de couteau sur différentes parties du corps», a soutenu, hier, le guide religieux. Celui-ci s’est offusqué de la cruauté avec laquelle la jeune femme a été assassinée et a saisi l’occasion pour dénoncer l’insécurité dans le secteur avec des cas d’agressions.

Les relations conflictuelles entre la fille et son ex évoquées par la mère de la défunte 

Accrochée, Fatou Bintou Diagne, mère de la défunte, a confirmé le coup de fil reçu avant-hier par son enfant et déclare que cette dernière a quitté aux pas de course la maison à quelques minutes de l’heure de la prière du Géwé sans rien lui dire. «Elle est partie sans rien me dire sur sa destination. J’ai appris son décès par les cris et pleurs des membres de la famille. J’étais dans ma chambre à ce moment précis». La maman a évoqué les relations conflictuelles et très heurtées entre sa fille Ndioba et son ex petit-ami, qui est le papa de l’enfant de deux ans de celle-ci. «Ils étaient presque tout le temps en bisbilles. Quand ils ont eu un enfant, ils se sont par la suite séparés. J’ignore cependant celui ou celle qui a téléphoné à ma fille. Je ne sais pas si elle était partie à la rencontre de son interlocuteur au téléphone ou si elle était partie ailleurs pour faire autre chose. Elle n’a pas l’habitude de sortir à pareille heure. A la descente de travail, elle rentre à la maison et n’en sort que pour retourner au boulot le lendemain», a laissé entendre la maman, entre deux sanglots. Le corps se trouve à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins d’une autopsie. L’enquête suit son cours.

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