[dropcap]I[/dropcap]l n’y a pas que la politique qui intéresse en général les sénégalais mais bien le social. Le retrait des enfants de leurs errements décrété par le président Macky est un acte hautement patriotique qu’il urge de magnifier. Car des indépendances à nos jours, ce fléau transnational expose des millions d’enfants sénégalais et africains sans défense dans la Rue.
On n’en fera jamais assez pour développer notre cher Sénégal. Et tous les chefs d’Etat qui ont gouverné notre pays ont eu à poser des actes importants profitables au peuple, nonobstant leurs passifs. Ce qui signifie en clair que ce retrait des enfants des rues édicté par le président Macky est hautement magnifié et restera gravé dans l’histoire politique du Sénégal .Il convient aussi de préciser que depuis son accession à la tête de notre pays, le président Macky n’a cessé de peaufiner des stratégies qui lui permettraient d’éradiquer définitivement le phénomène des enfants des rues. Aujourd’hui, c’est chose enclenchée. La Commission de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui, en juin 2015, avait organisé à Dakar, à travers sa direction de l’Alerte précoce, un atelier de lancement du projet régional d’accompagnement des Etats membres de l’organisation pour l’éradication du phénomène des enfants de la rue, a accueilli avec satisfaction la décision prise par le président Macky Sall de « retirer d’urgence les enfants des rues » sous peine de sanctions contre les parents fautifs. Cette décision institutionnelle procède d’un acte hautement patriotique, consubstantielle à la dignité humaine et magnifiée par les sénégalais dans leur écrasante majorité. Dans un pays où l’on ne parle que de politique, il est quelques fois bon de mettre en exergue le social pour voler au secours des plus désespérés, des plus démunis. A terme, cela contribuerait à corriger le déséquilibre criard existant entre les enfants jouissant pleinement de leurs droits et ceux qui se trouvent dans l’impossibilité de les réaliser. La tâche sera certes hardie à cause de la complexité de ce phénomène sous-tendu par plusieurs facteurs, mais à charge le ministère de la famille et de l’enfance d’user de bonnes stratégies pour mieux cerner ce challenge qui s’inscrit dans le temps. Une approche globale de la question serait cependant fondamentale car c’est d’abord un phénomène transnational tributaire de la porosité de nos frontières et de l’absence de vision commune de nos décideurs africains. En outre les enfants errant dans les rues sont difficiles à identifier parce qu’ils portent tous des sébiles pour se faire passer pour des talibés. Mais plusieurs catégories d’enfants errant participent à cette aventure infernale. On peut répertorier les enfants talibés issus des écoles coraniques et qui sont astreints à tendre la sébile pour obtenir de la monnaie ou alors avoir de quoi mettre sous la dent. On retrouve aussi les enfants qualifiés de (SDF), c’est-à-dire des sans domiciles fixes qui errent dans les rues dans les mêmes postures que les talibés. Pour la plupart d’ailleurs, ils proviennent des pays de la sous région ou de l’intérieur de notre pays. Mais il arrive aussi que des Serignes Daaras trop cupides poussent leurs talibés à intégrer la pègre faute d’argent à leur ramener au soir. Il y a également des enfants errant qui ne sont ni talibés ni (SDF) et qui sont des délinquants notoires que leur apparence d’enfant permet de verser dans la forfaiture. Souvent ce sont des enfants orphelins de père et de mère et qui n’ont pas d’autres attaches que les rues. Tandis que d’autres ont dû fuguer ou être piégés par l’éclatement de leurs foyers. (…). Exposés à la violence, à la criminalité, à l’homosexualité et aux intempéries et ne jouissant d’aucun droit inhérent à leur dignité humaine, ces enfants errant seraient victimes d’une injustice sociale inqualifiable. C’est pourquoi l’Etat du sénégal devrait s’attendre à voir des pesanteurs énormes tenter d’entacher sa diligence dans l’exécution de cette directive du chef de l’Etat. Si le président Macky a pris sur lui pour voler au secours de ces enfants errant, il convient de lui rendre un grand hommage à la dimension de la première institution qu’il incarne. Car en sauvant ces enfants des rues, son Excellence sauve de facto ses propres enfants car il est le père de toute la nation sénégalaise, malgré son jeune âge. Dans un pays où l’on ne parle que de politique, œuvrer dans le social pour ce cas d’espèce met tous les sénégalais à égale dignité. Sur cette lancée, le président Macky a toutes les chances d’espérer.
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