Sonko, la bonne graine! (Par Mouhamadou BA)

1

Des temps immémoriaux à nos jours, l’Afrique n’a cessé d’arpenter le boulevard de la malédiction, du mépris, de l’humiliation, de la discrimination, de l’assujettissement et du mépris. Après l’esclavage où la dignité de l’homme noir fut bafouée et mise à rude épreuve, les Africains ont sauté à pieds joints dans l’embuscade de la colonisation avec ses corollaires relatives à l’exploitation, à la déshumanisation et au reniement de ses valeurs et réalités. On en est sorti dépossédé, aliéné et asservi. On nous suça sans vergogne jusqu’à la moelle de l’os. À la suite de ces siècles infernales et humiliants, les peuples africains accèdent à la souveraineté internationale. On nous octroie l’indépendance. Une liberté empoisonnée, piégée ou négociée.
En effet, les vents des indépendances soufflèrent en Afrique et la majorité des peuples africains se liberèrent et l’envahisseur blanc s’en alla physiquement et laissa la place aux africains pour diriger les africains. Malheureusement, le gâteau empoisonné commença à faire ses effets.

Des indépendances à nos jours, le bout du tunnel tant espéré ne s’ouvrit pas et les choses vont de mal en pis. Les espoirs s’envolent, l’anxiété et la désillusion élisent domicile dans nos faubourgs. Nos États issus de la balkanisation du continent battent de l’aile et crèvent sous le poids d’une gestion sombre et vicieuse doublée d’une malhonnête et d’un égocentrisme exacerbés de ses dirigeants. Les pratiques malveillantes liées à la mal gouvernance (détournement de deniers publics, corruption, népotisme,…) foisonnent et tuent dans sa phase embryonnaire toute idée d’émergence. Les anciens pays colonisateurs participent au festin funèbre et se liguent avec nos dirigeants véreux par des accords sournois teintés d’un néocolonialisme cynique, impudent et cupide au grand dam des progrès des nations et des peuples.

Le Sénégal voit son nom briller sur la liste des pays mal gouvernés, indépendants que de nom, vassalisés, pris en otage par une élite politique sans scrupule et dont les ressources hypothéquées engraissent le pays de Marianne.
Forts de ce constat et meurtris par ce complot, de jeunes leaders inspirés par la doctrine de Sankara et de Mamadou DIA et par le panafricanisme de Kwame Krumah et de Cheikh Anta Diop et imbus de valeurs patriotiques à l’instar d’ Ousmane Sonko retroussent les manches pour défendre le peuple, à leurs risques et périls, de ses prédateurs tel le sauveur d’une agnelle assaillie par une horde de loups affamés.

Dès les premières heures, par une kyrielle de dénonciation de scandales les uns plus graves que les autres, Sonko se hisse au sommet des boucliers du peuple contre la malversation et la non transparence et se dresse comme une sentinelle contre les complots contre le peuple (livres, conférences de presse…). Aussi, devient-il l’ennemi à abattre; l’homme qui dérange; celui qui perturbe le sommeil du ”lion qui dort”. Tel un essaim d’abeilles, les attaques se multiplient et la machine de diabolisation est enclenchée. Les tirs groupés et l’armada offensif entrent en action. Le ”gibier” Sonko devient la proie prisée des chasseurs du ”roi”. Droit dans ses bottes et gardant la tête sur les épaules et ayant en ligne de mire les fossoyeurs de la République, le jeune Sonko ne renonce pas et n’abdique point ! Il fait les choux gras de la presse nationale comme internationale et devient l’espoir, le héros et le héraut de toute personne éprise de justice, de bonne gouvernance, d’équité et de transparence.
Ces détracteurs dont l’orgueil est titillé par les sorties courageuses du jeune Sonko s’emmurent dans une entreprise calomnieuse pour jeter l’anathème sur l’ancien inspecteur des impôts arguant que Pastef ne prospère que dans la dénégation, la diffamation, le mensonge et que le parti est stérile en termes de propositions, de solutions, d’idées. De surcroît, ils soutiennent que Sonko n’est entouré que de jeunes irresponsables, immatures ayant l’insulte à la bouche. Arguments fallacieux, éronnés et insensés!

La réplique du Président Sonko ne tarda pas. En effet, après une batterie de dénonciation de scandales et fort de son score de 15% lors de la dernière élection présidentielle pour une première participation, le jeune leader s’active dans une politique novatrice, citoyenne, révolutionnaire et inclusive. Ainsi, son parti lance un programme citoyen axé sur deux volets : les Vacances Agricoles Patriotiques et les weekends de la citoyenneté. Un programme où Pastef appelle ses partisans et tous les jeunes du pays à des activités citoyennes avec comme soubassement un retour vers l’agriculture, des campagnes de reboisement et des journées de don de sang avec un objectif de 10 000 poches tous les quatre mois.Par ailleurs, Sonko dans un appel solennel à la jeunesse sénégalaise indique la voie avec cinq sacerdoces: le sacerdoce citoyen, le sacerdoce humanitaire, le sacerdoce politique, le sacerdoce panafricain et enfin le sacerdoce agricole.

Selon le président Sonko ( cf. son ouvrage Solutions), l’agriculture est la clé de voûte du développement ; elle est la sève nourricière du progrès. On ne peut aspirer à une quelconque émergence sans une agriculture de qualité loin de celle obsolète incapable de faire de l’autosuffisance alimentaire une réalité. Ces V.A.P. (Vacances Agricoles Patriotiques) sont ainsi un indice majeur de son programme ambitieux, réaliste et réalisable et de sa vision patriotique pour un Sénégal qui se débarrasse enfin de ses goulots d’étranglement.

Le Sénégal avec un secteur agricole qui occupe 60% de la population active, dispose d’abondantes ressources hydriques ( 35 milliards de metres cube d’eaux de surface renouvelables et 4 milliards de mètres cubes d’eaux souterraines) et de terres arables ( 4 milliards d’hectares équivalent à 385 hectares pour 1000 habitants alors que la moyenne mondiale est 86 hectares pour 1000 habitants). Ce qui témoigne du potentiel énorme dont dispose le pays pour une véritable révolution agricole. Le Sénégal a donc tous les ingrédients et atouts pour booster sa prospérité économique ayant comme fer de lance l’agriculture. Seulement la volonté politique manque et tous les programmes proposés jusqu’ici ont montré leurs limites et ont lamentablement échoué. Ces V.A.P. sont ainsi une piqûre de rappel à la jeunesse de rompre avec cette attitude attentiste, passive et de dépendance. C’est un appel solennel que lance le président Sonko à la jeunesse à se lever ensemble pour une agriculture prospère et rompre avec des activités de vacances orientées toujours vers le ludique n’ayant aucun apport réel à l’économie du pays déjà paralysée par la pandémie de la Covid 19 avec son lot de morts et ses séquelles pluridimensionnelles incommensurables.

Considérant l’agriculture comme le levier sur lequel il faut tirer pour asseoir un véritable essor économique, le leader de Pastef soutient qu’avec une modernisation du secteur, la revitalisation des vallées fossiles, la transformation sur place des produits dérivés de l’agriculture…, le Sénégal peut arpenter inéluctablement les rampes de l’émergence et sonner ainsi le glas d’une pauvreté andémique et d’une importation à outrance des produits de première nécessité anesthésiant toute idée d’autonomie et rendant impossible l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

La chance est là avec le président Sonko, il faut la saisir! Si nous ne voulons pas de regrets après, donnons lui la possibilité de prouver. La balle est dans le camp du peuple !

La vision de Sonko, la graine à semer partout en Afrique pour une véritable indépendance africaine !

Mouhamadou BA, secrétaire général du bureau communal de Pastef Guinguineo

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici